ESS : Aucun candidat à l’horizon, Serrar manœuvre à sa guise

ESS : Aucun candidat à l’horizon,  Serrar manœuvre à sa guise
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Quarante-huit heures avant la clôture des dépôts des candidatures pour l’élection du nouveau président du CSA, aucun candidat n’a déposé de dossier. Faut-il comprendre par cette absence de candidat que le fauteuil de président ne changera pas d’occupant ? Personne n’ignore à Sétif que la démission de Serrar n’est plus ni moins qu’une sorte de bras de fer qu’est en train de jouer l’ex-champion d’Afrique des clubs champions avec l’Entente en 1988, et avec les Fennecs en 1990, avec les décideurs de la ville de Sétif, et ils ne sont pas nombreux, pour que l’Entente puisse bénéficier de certains avantages à même de permettre au club de s’autofinancer.

La commission de candidatures a fixé la date du 28 février, comme date ultime du dépôt des dossiers. On avait bien entendu parler de potentiels candidats au poste de président du CSA. Et le nom qui revenait le plus souvent était celui de Hamar, mais, au signe de Hamar.

Et si le fait de décider de se porter candidat insinuait une confrontation avec le président démissionnaire ? Si bien évidemment, le geste de Serrar de partir était juste un signe de protestation. Pourtant, la commission de candidatures est installée – elle a donné aux candidats une dizaine de jours pour qu’ils présentent – et attend que quelqu’un se manifeste. Qui oserait défier un président qui a fait de l’ombre ces dernières années à celui de la JSK ? Un président qui gagne pratiquement un titre chaque saison. Et même si Serrar décide quand même de quitter le poste de président du CSA, il restera membre du conseil d’administration de l’Entente.

Matem ne cache pas l’éventualité de  candidats hors AGE

Lors de l’émission «El Kaâda», Abdellah Matem, le président de la commission de candidatures, n’a pas caché la possibilité d’accepter des candidatures de personnes ne faisant pas partie de l’assemblée générale de l’Entente, du fait qu’aucun membre de ladite assemblée ne veut se présenter aux élections du nouveau président du CSA.

Condition : être actionnaire de la SSPA-ESS avec une participation

Si l’on en croit les membres du conseil d’administration de la SSPA-ESS, pour prétendre à une candidature au poste de président du CSA, et si on ne fait pas partie de l’assemblée générale de l’ESS, il est nécessaire d’acheter des actions dans la société sportive. L’entrée dans la SSPA à toute nouvelle personne ne faisant pas partie de l’AGE, est conditionnée à l’achat d’actions équivalant à 500 millions de centimes. Dire que les conditions sont draconiennes est un pas que d’aucuns franchiraient allègrement. Même les autorités de la ville sont sensibles à ce qui touche l’ESS. Si candidat il y a, il faudrait qu’il mette le paquet et qu’il soit de préférence issu de la ville ou y exerçant. Il en existe des entrepreneurs installés à Sétif, sans en être originaires. Certains entrepreneurs se sont mis au football depuis quelque temps, après avoir sponsorisé l’EN et l’Entente.

L’APC se réunit mais motus sur le projet Beau Marché

On a appris que le conseil communal de la ville de Sétif devrait se réunir demain. Plusieurs points sont à l’ordre du jour du conseil, mais le projet Beau Marché ne sera pas à l’étude. Un projet immobilier vers lequel lorgnent les responsables de l’Entente, à leur tête le président démissionnaire. Au sujet de ce projet, Sadi aurait déclaré qu’il faut être fou pour prendre les rênes de l’Entente sans avoir des assurances, tel que le projet immobilier. Quant à Serrar, il avait déclaré, il n’y a pas longtemps : «Si un candidat met

10 milliards de centimes, je le suivrai tête baissée.»

Serrar : «Ce n’est pas une manœuvre, c’est bel et bien une démission»

Si Serrar le dit, c’est que c’est vrai. Lors de la dernière émission  «El Kaâda», qui est passée sur les ondes de la radio de Sétif, Serrar est revenu sur la situation de son club, mais surtout de la décision de quitter ses fonctions de président du CSA- ESS. Une entité différente de celle de la SSPA-ESS. Un exemple ? La SSPA n’a rien à voir avec les dettes du club. C’est le CSA qui en prend la charge.

Démissionnaire, Serrar peut rester membre de la SSPA. Il en fait certainement partie. Ecoutons plutôt le président : «J’ai démissionné en étant en possession de toutes mes facultés mentales et je ne suis pas en train de manœuvrer. Que ceux qui pensent que je vais continuer se mettent dans la tête que c’est fini. Je pourrai aider en tant que conseiller. Je tiens aussi à dire à ceux qui disaient que Serrar se la coulait douce à l’Entente qu’ils viennent diriger le club et qu’ils s’engraissent. C’est une honte que de dire qu’il n’ y a personne à Sétif capable de prendre la direction du club. Je ne me suis jamais senti aussi libre que maintenant.» D’ailleurs, il a proposé Sadi, Belayat, Salhi et Seklouli pour le remplacer à la tête de l’ESS.

Dellacasa : «Je suis assez bien renseigné sur le NAHD et la Ligue a bien fait de reporter le match contre l’USMAn»

Dellacasa fait un survol de son club à la veille de la reprise de la compétition. Elle coïncidera avec le match de coupe contre le NAHD : «On sera prêts en coupe. Et il faut aborder chaque compétition au moment voulu.»

On commence notre entretien par le report de la rencontre contre l’USMAn. Cela vous arrange très certainement ?

Absolument, ce report va nous permettre de donner quelques jours de repos à nos joueurs. Ils ont besoin de replonger dans l’ambiance familiale. On va, par la suite, préparer le match de coupe.

L’Entente connaît des perturbations au niveau de sa direction. Cela ne va-t-il pas vous gêner dans votre travail ?

Non, non, non, ce qui se passe en dehors de mon domaine technique ne me regarde pas. J’ai un programme que j’ai réalisé jusque-là. On m’a expliqué que les problèmes que connaît le club sont sur le point de se régler. Il n’ y a pas lieu de s’inquiéter.

Un certain nombre de joueurs de l’Entente ont joué le CHAN ; que pensez-vous du parcours de l’Algérie au Soudan ?

Je ne sais pas comment l’Algérie s’est fait éliminer. Il est vrai que cela arrive en football. La sortie de l’Algérie s’est faite à la suite des tirs au but. Les Algériens sont rentrés très vite dans la compétition. Arriver en demi-finales de cette compétition est en soi une bonne performance. Permettez-moi de féliciter les joueurs algériens pour avoir atteint ce stade la compétition. Peu importe la 3e ou 4e place, le plus important, c’est d’être arrivés en demi-finale parce que ce championnat était relevé.

Comment jugez-vous le rendement de vos joueurs ?

Ils se sont très bien intégrés au sein de l’équipe. Chacun d’entre eux a donné le maximum de ses capacités. Certains ont montré de bonnes dispositions physiques, qui seront un plus pour l’ESS. Ainsi, ils ont eu des matchs dans les jambes, ce qui nous permet de bénéficier de leurs services. Ceux qui sont restés à Sétif ont travaillé aussi. On a joué des matchs amicaux programmés contre les juniors. L’ensemble de l’effectif devrait être au point.

Djabou a marqué deux buts au Soudan, c’est un bon signe pour le joueur et son club…

Je suis très content pour le joueur. Il nous revient avec un excellent état d’esprit. Il a été bon dans l’ensemble durant ce tournoi. L’ESS va profiter de sa participation au CHAN.

Le retour de l’Entente à la compétition va coïncider avec le match de coupe face au NAHD. C’est un bon test pour vous. Etes-vous prêt pour ce rendez-vous ?

Ce n’est pas à moi d’être prêt, parce que je serai sur le banc (il sourit). On va mettre tous les moyens pour passer ce tour. J’ai du respect pour l’adversaire, mais on va jouer sur notre terrain et on a la possibilité de nous qualifier.

Avez-vous des informations sur le NAHD ?

Bien sûr que j’ai des informations sur notre adversaire. Je sais que le NAHD évolue en Ligue 2  et que la majorité de ses joueurs sont des jeunes. C’est pour cette raison qu’il va venir très motivé. Il y a en son sein trois joueurs qui ont évolué à un haut niveau et qui ont de l’expérience et qui encadrent le groupe.

Vous êtes à Sétif depuis un mois. Comment avez-vous trouvé les conditions de travail, le climat et l’ambiance de la ville ?

Je n’ai pas trouvé de difficultés, j’ai entamé très vite mon travail et les joueurs se sont vite adaptés à mon style de travail. Ceux qui sont restés à Sétif ont montré beaucoup de professionnalisme, en réalisant le travail que j’avais mis à leur disposition. On attend le retour de l’ensemble des joueurs et la reprise de la compétition.

Avez-vous une idée sur l’ambiance des rencontres de l’Entente ?

Je le saurai ce vendredi, à l’occasion de la Coupe d’Algérie. Je sais comment cela se passe. J’ai une idée sur l’ambiance, je l’ai déjà vue, mais je suis pressé de la connaître en étant sur le terrain, lors de ce match de coupe et pendant les matchs à venir.

L’Entente sera opposée à un club du Burkina Faso en Ligue des champions. Un premier tour qui sera dans les cordes de votre équipe, sachant que ce sera votre première expérience en Afrique…

C’est ma première expérience africaine, mais il n’y a pas de souci à se faire. Je crois qu’on va jouer un match de football. On a la chance de posséder dans notre effectif Traoré. Il est du Burkina Faso et il connaît assez bien notre adversaire. Un président de club du même pays a fait un passage à Sétif et nous a tuyauté sur le prochain adversaire de l’Entente en Ligue des champions. On aura assez de temps pour nous préparer à ce match. Le plus important pour l’heure, c’est le match de coupe face au NAHD