ESS : 11 points de perdu à domicile

ESS : 11 points de perdu à domicile

En comptant les matchs de la Coupe de la CAF joués à Sétif, c’est la sixième fois en neuf rencontres que les Noir et Blanc n’arrivent pas à imposer leur loi chez eux. En plus de la surprenante défaite concédée contre le RCA, les camarades de Delhoum ont été contraints au partage des points par les équipes du TP Mazembe, le FUS de Rabat, le MCO, le CSC et l’USMA samedi passé. En résumé, les Sétifiens se sont fait éliminer de la Coupe de la CAF lors des matchs à domicile. Pour ce qui est du championnat, le manque à gagner depuis le début de la saison est de 11 points.

Le chaudron du 8-Mai ne fait plus peur



La nouveauté cette saison est que la formation sétifiennne n’arrive pas à retrouver la souveraineté qui était la sienne la saison passée dans son fief du stade du 8-Mai. La saison passée, les camarades de Delhoum étaient intraitables chez eux et ont réalisé une longue série de victoires à laquelle a mis fin le CSC, dans un match de fin de saison qui n’avait aucun enjeu. Les échecs à domicile se répètent dangereusement et c’est à ce niveau qu’un travail doit être fait par Saâdane, Madoui et leurs adjoints.

Le pire a été évité

On en reparlera longtemps, du côté de Sétif, de cette 40’ du match contre l’USMA. Une minute où on est passé par tous les sentiments. Fahem Bouazza avait réussi à mettre le cuir hors de portée de Khedhaïria suite à un coup franc des vingt mètres superbement travaillé. A ce moment du match les Sétifiens étaient au bord du KO. Si ce nul a fait un bien fou aux membres du staff de l’USMA et à leurs joueurs qui avaient besoin du partage des points pour accaparer le titre de champion d’hiver, il risque de hanter longtemps le club sétifien qui, décidément, souffre dès que son équipe est mise en difficulté.

Un constat implacable

Mais au-delà du constat implacable d’échec, car ce nul à domicile en est un, le club de la ville des Hauts-Plateaux a aussi, peut-être, laissé passer une belle occasion de changer son quotidien du moment et surtout de marquer son territoire. Avec ce revers, les Sétifiens vont plus que jamais se remettre en question et faire preuve de plus de modestie. Avec le début de match très intelligeant des joueurs de Velud, on avait rapidement compris que, dans ce stade du 8-Mai qui ne demandait qu’à s’embraser, les joueurs de Sétif devraient se retrousser les manches pour mettre à terre une coriace équipe de l’USMA et contenir la furia de ses attaquants.

Des changements «significatifs»

Comme par hasard, Madouni et Touahri ont remplacé Ze Ondo et Hameur Bouazza. La fin de la deuxième mi-temps sera un combat intense, à déconseiller aux cardiaques. Les joueurs de Sétif se rueront en attaque. Mais l’équipe de l’USMA, sans être géniale, ne baissa pas les bras. Ce sera finalement Madouni qui, dans les temps morts, a trouvé le cadre d’une frappe sèche qui fera mouche. Un but qui fera dire à Madoui que ce résultat nul était un moindre mal.

Rien à se mettre sous la dent

L’équipe de Sétif n’arrivera à aucun moment, à réellement emballer la partie et mis à part quelques tirs lointains et approximatifs, les spectateurs n’ont rien eu à se mettre sous la dent. Il a fallu ce coup de patte de Madouni dans les temps morts pour sauver, un tant soit peu, une situation qui était largement compromise. Ce semi-échec a mis à nu certaines carences, et elles sont nombreuses.

Des duels perdus à tous les niveaux

Plusieurs observateurs, qui étaient présents au stade du 8-Mai ont qualifié de médiocre prestation la sortie des Sétifiens. Il faut dire que ces derniers n’ont que très rarement élevé leur niveau de jeu et cela durant toute la rencontre. Il n’y avait que le gardien de but, et à un degré moindre les latéraux, qui ont émergé du lot et tous leurs efforts étaient vains car leurs coéquipiers étaient totalement hors du coup. La plus grande déception vient des attaquants. Ils n’ont cessé de se marcher sur les pieds et ils ont passé leur temps à se replacer. Par ailleurs, les Sétifiens ont joué avec très peu de rigueur tactique et tout le monde faisait un peu n’importe quoi. Ils n’ont pas, par exemple, installé une barrière digne de ce nom comme il devait le faire sur le coup franc victorieux de Fahem Bouazza. Ce serait faire fausse piste que de faire endosser ce semi-échec au gardien Khedhaïria. Ce dernier a tout simplement été héroïque.

Des consignes peu ou pas du tout appliquées

Sur le tartan du stade du 8-Mai, il était facile de se rendre compte qu’aucune consigne n’a été appliquée et on jouait, un peu au petit bonheur, la chance. En première période, les joueurs de l’ESS étaient amorphes même si la rencontre s’est déroulée dans un excellent climat. Ils doivent maintenant discuter entre eux et faire, en quelque sorte, leur mea-culpa. Une grande partie du travail psychologique se fait à ce moment. Bien sûr, les joueurs savent très bien ce qu’il leur reste à faire pour se ressaisir. Saâdane, Madoui et les autres membres du staff auront près de deux semaines pour établir un diagnostic et surtout administrer une thérapie pour que la machine sétifienne reparte de plus belle.

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Ze Ondo : «Ceux qui me connaissent savent que je peux nettement mieux faire»

Avant toute chose, quel a été votre sentiment en foulant pour la première fois la pelouse du stade du 8-Mai ?

Ecoutez, quand vous jouez pour la première fois sous le maillot d’une nouvelle équipe, il est certain que cela ne se fait pas sans une certaine émotion. J’avais une petite appréhension et heureusement, tout est rentré dans l’ordre après quelques minutes de jeu.

Eprouvez-vous certains regrets ?

Il est certain que j’aurais voulu que mon tout premier match avec l’ESS coïncide avec une victoire. Bien sûr, comme mes coéquipiers, j’éprouve un immense sentiment de frustration.

Expliquez-vous.

Comme vous le savez, nous avons raté une belle occasion de prendre la première place du classement et cela m’attriste beaucoup. C’est d’ailleurs le cas de tous mes coéquipiers. Nous ne sommes pas arrivés à gagner un match qui est très important.

Cela est dû, en partie, à l’inefficacité de la ligne d’attaque dont vous faites partie. Qu’en pensez-vous ?

Je ne partage pas votre avis. Cet échec est collectif et nous devons tous l’assumer. La chance nous a tourné le dos et j’espère vivement que les choses iront en s’améliorant. Je ne veux pas chercher d’excuses. Si nous n’avons pas réussi à mettre le ballon au fond, c’est que nous n’avons pas su mettre à profit les opportunités qui se sont présentées à nous jusque-là. En ce qui me concerne, ceux qui me connaissent savent très bien que je peux nettement mieux faire.

Qu’est-ce qui, d’après vous, n’a pas marché samedi passé ?

Il est vrai que nous avons dominé notre adversaire et que nous avons totalement contrôlé la rencontre. Cela ne veut pas dire grand-chose, car il faut qu’il y ait la réussite au bout. Je souhaite que cela aille mieux lors des prochains matchs.

Vous aurez à vous préparer en Espagne. Qu’attendez-vous de ce stage?

Beaucoup de choses en ce qui me concerne. Ce stage me permettra de m’intégrer totalement au groupe. Le fait de vivre ensemble nous permettra, nous les joueurs, de gagner en cohésion. Il faut qu’une certaine complicité s’installe entre nous.

Pensez-vous que l’ESS sera beaucoup plus forte lors de la phase retour?

Je n’en doute pas. Il y a un formidable potentiel technique qui, quand il sera mis au service du collectif, fera très mal. Perdre ce titre de champion d’hiver n’est pas une catastrophe. C’est le classement à la fin à la fin du championnat qui compte.

Un mot pour décrire l’ambiance du stade du 8- Mai.

Extraordinaire. Ce n’est pas pour moi une surprise car j’ai déjà connu cette ambiance lorsque je suis venu à Sétif avec l’US Bitam.

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La reprise à Alicante

Madoui a informé ses joueurs qu’ils avaient quatre jours de repos. La reprise se fera donc à Alicante, le lieu du stage à l’occasion de cette trêve hivernale.

Le départ ce mercredi

Les joueurs qui prendront part au stage d’Alicante ont été informés que le regroupement se fera au niveau de l’aérogare Houari-Boumediène. Les joueurs doivent se présenter avant 14 heures.

Un joueur du MAS de Fez ciblé

Les membres de la cellule de recrutement de l’ESS sont en contact avec plusieurs joueurs. L’un d’eux est joueur d’Afrique noire qui a joué jusque-là au MAS de Fez

Retour de Demou dans l’équipe

A l’occasion de la venue de l’USMA à Sétif, Madoui a aligné une charnière centrale composée de Benabderrahmane et Demou. Ce dernier a remplacé Mellouli.

Ze Ondo et Hameur Bouazza à revoir

Tout le monde est d’accord pour dire que la force de l’ESS, ces dernières saisons, est la richesse de son effectif. La réception de l’USMA a permis de voir à l’œuvre des joueurs recrutés tout dernièrement. Il s’agit de l’international gabonais Ze Ondo et Hameur Bouazza. L’équipe de Sétif n’a pas spécialement profité de cette nouvelle richesse puisque le compteur des fautes techniques et autres ratages pour ces deux éléments s’était mis très tôt à clignoter dangereusement. Une série de contrariétés qui avait contraint Kheireddine Madoui à abattre de nouvelles cartes. L’une d’elles, avec la rentrée de Madouni a été payante.

Une première mitigée

Les deux nouvelles recrues de l’ESS, Ze Ondo et Hameur Bouazza, ont été titularisées pour la toute première fois cette saison. Les deux joueurs ont formé le duo d’attaque et aucun d’eux n’a réussi à trouver le chemin des filets. Manquant manifestement de compétition, ils n’ont pas eu le rayonnement nécessaire pour peser réellement sur le match. Ils furent d’ailleurs tous deux remplacés par Touahri et Madouni en seconde période.

Zerrara au poste de milieu récupérateur

Madoui a confié à Zerrara, durant toute la seconde période, un poste qui n’est pas habituel pour lui. L’ex-joueur de la JSMB, dès son entrée sur le terrain à la 46’, a évolué au poste de milieu récupératuer au niveau de la zone où se trouvait Orfi, le meilleur joueur de l’USMA. Zerrara a fait la loi dans cette partie du terrain.