Espionnage américain : Colère au sommet de l’Etat français

Espionnage américain : Colère au sommet de l’Etat français
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La France s’est indignée hier des pratiques  »inacceptables » des services secrets américains qui ont écouté pendant des années les présidents français. François Hollande a réagi vivement, dès la publication par la presse de notes compromettantes pour la National Security Agency, en réunissant dans l’urgence un conseil de défense tandis que l’ambassadrice américaine était convoquée au Quai d’Orsay.

La France « ne tolérera aucun agissement mettant en cause sa sécurité », a déclaré l’Elysée à l’issue de ce conseil, soulignant que les engagements de Washington devaient être « strictement respectés » et condamnant des « faits inacceptables ».Dès 09H00, les principaux ministres concernés, les responsables militaires et les maîtres espions français se sont retrouvés autour du chef de l’Etat pour « évaluer sur tous les plans la totalité des informations » et « prévoir la réaction utile », selon l’entourage du président. L’ambassadrice des Etats-Unis en France, Jane Hartley, a été convoquée dans l’après-midi par le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, ont indiqué de sources diplomatiques. Selon les documents de WikiLeaks publiés mardi soir par Libération et ce site, les trois derniers présidents français, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, mais aussi des ministres et parlementaires ont été espionnés par les Etats-Unis, au moins de 2006 à 2012 .