Espagne : une Algérienne inhumainement exploitée par ses employeurs

Espagne : une Algérienne inhumainement exploitée par ses employeurs

Une ressortissante Algérienne, Âgée de 48 ans, a été la victime d’une maltraitance injustifiable, de la part d’un couple également Algérien, pour lequel elle travaillait. Le couple Algérien a été arrêté par la Guardia Civil Espagnole, mettant ainsi fin au calvaire de la victime analphabète.

L’histoire a défrayé la chronique. Selon le journal Espagnol El Pais, la victime est âgée de 48 ans, elle est analphabète, et elle descend d’une famille pauvre. Profitant de la naïveté et de la pauvreté de leur victime, un couple Algérien avait fait subir à la pauvre femme les pires comportements.

La victime a été forcée de travailler sans aucune rémunération en contrepartie, et à cela s’ajoutent les conditions de vie inhumaines du garage ou la victime était obligée de loger, car son passeport a été confisqué par ses employeurs.

Le couple a refusé à leur prisonnière toute assistance médicale, et la nourriture de la pauvre femme a été également drastiquement rationnée. La victime a subi les pires châtiments, jusqu’au moment où elle avait profité d’un moment d’inattention de ses bourreaux, pour alerter son fils.

La déclaration de la victime

La victime, qui ne parle que le dialecte Algérien selon le journal espagnol, avait déclaré aux enquêteurs que cela fait des années qu’elle travaillait pour ce couple Algérien. Selon elle, tout se déroulait normalement, jusqu’à l’arrivée de la crise sanitaire, qui avait contraint le couple et leur victime, à rester en Espagne.

La victime ajoutera que le couple en question travaille dans le milieu des affaires, et qu’elle avait l’habitude de venir en Espagne avec eux, ou ils venaient passer des courts séjours.

La victime travaillait en tant que femme de chambre, et elle était payée normalement, mais avec la venue de la crise sanitaire, le couple a profité de la situation de précarité de la servante, et ils ont commencé à l’exploiter gratuitement, et l’ont privé de son passeport, et de ses droits les plus basiques.

Suite à sa privation de nourriture, la victime avoue qu’elle a perdu plus de 20 kilos, et qu’elle s’était évanouie plusieurs fois, sans que cela pousse ses employeurs a lui prodiguer une assistance médicale.

Des conditions de vie déplorables

La victime vivait à l’intérieur d’un garage, dans une ferme qui est la propriété de ses employeurs. Le garage disposait d’un lit d’enfant, de toilettes, et d’un réfrigérateur. Malgré que la victime sortait faire des courses une fois par semaine, ses employeurs lui ont dit que si elle se faisait prendre, elle allait être embarquée par la police.

C’est la peur qui a gardé la pauvre femme enfermée, et qui l’avait poussé à subir la maltraitance de ses employeurs, selon les enquêteurs. Cependant, un jour, elle a pu alerter son fils via un message vocal, sur un réseau social. Les enquêteurs révèlent que la femme qui ne savait même pas signer, avait une assez bonne connaissance des nouvelles technologies.

La victime avait pu mettre la main sur un téléphone sans contrat, et un jour, elle avait pu capter un réseau WIFI. Il ne lui fallait pas plus pour tenter d’échapper à l’emprise de ses exploiteurs. La femme de 48 ans avait expliqué sa situation à son fils qui réside en Algérie. Une alerte fut alors donnée à un cousin qui se trouvait à Alicante, celui-ci avait à son tour alerté la Guardia Civil.

Les accusés, une femme et un homme Algériens, âgés respectivement de 44 et 50 ans, ont été arrêtés par la police, et sont poursuivi pour maltraitance et traite d’êtres humains. La victime quant à elle a été placée au sein d’une ONG, qui prendra soin d’elle.