Espagne , Trois passeurs de harraga devant la justice

Espagne , Trois passeurs de harraga devant la justice

La Police nationale de Almeria a arrêté, lundi dernier, trois Algériens, âgés de 22 à 29 ans, qui sont suspectés d’être les organisateurs de la traversée d´une embarcation de fortune avec 23 harraga à bord, parmi lesquels quatre mineurs.

Cette embarcation qui est partie de la plage de Cristel (Oran) avait été localisée à 50 mille (95 km environ) au large de la localité de Cabo de Gata par une unité de l´Agence européenne des frontières (Frontex) qui patrouille dans la zone en permanence. Les policiers espagnols ont utilisé leur méthode classique pour identifier les organisateurs de cette traversée, à partir du «témoignage bénévole» de certains membres de ce groupe de candidats à l´immigration clandestine en Espagne.

Ces trois «patrons» ont été présentés devant un juge sous l´inculpation de «délit contre les droits des citoyens étrangers», pour lequel ils risquent une lourde de peine de deux à cinq ans de prison accompagnée d´une expulsion systématique vers le pays d´origine. Le Code pénal espagnol avait été amendé, il y a quelques années, pour durcir la loi sur le trafic des personnes et accélérer le renvoi dans leur pays des candidats à l´immigration clandestine en Espagne.

Seuls donc les quatre mineurs ont des chances d´être placés dans un foyer d´accueil en attendant de localiser des membres de leurs familles qui seraient établis en Espagne. Les femmes harraga aussi ne sont pas «expulsables» lorsqu´elles sont classées dans la «catégorie des personnes en détresse».

Droit d´asile reconnu à une Algérienne battue par son mari

Hier, le Tribunal suprême a octroyé le droit d´asile à une ressortissante algérienne «en raison des graves sévices que lui infligeait son mari en Algérie».

Le ministère espagnol de l´Intérieur lui avait reconnu auparavant le droit de séjour en Espagne pour «raisons humanitaires», mais cette décision administrative a été jugée «insuffisante» par l´institution judiciaire supérieure qui a constaté qu´elle «n´avait pas

été protégée dans son pays». Les juges se sont basés dans leur sentence sur «les violations de l´intégrité physique et morale des femmes algériennes persistent toujours malgré l´amélioration de la situation de la femme en Algérie» ces dernières années.

En plus, les juges ont voulu faire de cette sentence soit un acte «visant à combattre la violence contre les femmes et à promouvoir le principe de l´égalité des sexes». Le gouvernement Zapatero a fait de la question de l’égalité des sexes une priorité de ses deux derniers mandats.

H. A.