La crise des migrants « a terni l’image de l’Europe », a estimé lundi à Téhéran le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Garcia Margallo.
« L’Union européenne (UE) doit faire plus d’efforts fondés sur les valeurs morales et éthiques », a affirmé M. Margallo, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif.
Sans préciser le nombre de réfugiés que son pays était prêt à accueillir, M. Garcia Margallo a assuré qu’en dépit d’une situation économique difficile, l’Espagne fera « tous les efforts possibles pour accueillir un maximum de réfugiés, leur offrir un toit et des services sociaux ».
Le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) a demandé l’accueil d’au moins 200.000 demandeurs d’asile dans l’UE. La Commission européenne va proposer mercredi au Parlement européen de répartir l’accueil de 120.000 réfugiés sur les deux prochaines années.
Selon l’ONU, la moitié des réfugiés viennent de Syrie.
M. Garcia Margallo s’est prononcé pour « un dialogue » en Syrie afin d’y trouver « une solution rationnelle ».
Aux côtés du ministre espagnol, M. Zarif a rappelé la position de son pays, à savoir que « le problème de la Syrie doit être réglé de manière politique.
Il n’y a pas de solution militaire ».
Il a ajouté que « ceux qui ont posé des conditions, ces deux ou trois dernières années, à propos du président syrien, sont responsables de la poursuite de la guerre en Syrie et sont responsables du sang versé dans ce pays ».
Selon lui, « ils doivent renoncer au plus vite à leur égoïsme et permettre au peuple syrien de prendre cette décision à travers les institutions légales, à travers un dialogue pour la paix et la réconciliation et un gouvernement d’union nationale et des élections ».