Espagne : Casillas, le maillon faible ?

Espagne : Casillas, le maillon faible ?

ESPAGNE_CASILLAS_020710.jpgAprès une saison ratée avec le Real Madrid, Iker Casillas connaît un Mondial difficile et ses nombreuses approximations ont déjà failli coûter la qualification à l’Espagne.

Pour accrocher une Coupe du Monde à son palmarès, le moindre faux-pas lui est désormais interdit.

Et si le seul point faible de l’Espagne s’appelait Iker Casillas ? Si les champions d’Europe se sont rassurés face au Portugal, leur gardien continue d’être dans la tourmente.

Déjà coupable sur le but face à la Suisse, Casillas passe complètement à côté de sa Coupe du Monde. Après une saison ratée au Real Madrid, le capitaine de la « Roja » confirme surtout qu’il ne fait plus partie pour l’instant du cercle très fermé des meilleurs gardiens de la planète.

Pour autant, Vicente Del Bosque, le sélectionneur espagnol, n’entend absolument pas remettre en cause la titularisation de son capitaine. Un choix qui peut surprendre lorsque l’on connaît la qualité de ses deux suppléants. Avec Pepe Reina et surtout Victor Valdes, qui sort de deux saisons époustouflantes avec le Barça, l’Espagne dispose en effet de deux gardiens de niveau international.

Mais le sélectionneur espagnol sait bien que l’expérience est un facteur primordial en Coupe du Monde. Et si c’est bien sous ses ordres qu’Iker Casillas avait perdu sa place de titulaire au Real Madrid pour la seule fois de sa carrière lors de la saison 2001-02, les choses ont aujourd’hui changé.

A 29 ans seulement, Casillas comptabilise déjà 108 sélections et est devenu le capitaine d’une sélection espagnole championne d’Europe en titre. Contre le Chili, lors du dernier match de son groupe, le gardien du Real Madrid a même battu un nouveau record. Avec 51 sélections en tant que capitaine, il a battu le total d’Andoni Zubizarreta. Et en tant que cadre de cette équipe, Iker Casillas est toujours le premier à arriver sur la pelouse et le dernier à abandonner la séance.

Sauf incident majeur, « San Iker » sera donc titulaire jusqu’au bout de cette Coupe du Monde. Malgré ses prises de balle hésitantes, ses sorties aériennes ratées et son placement parfois hasardeux, difficile de se priver de son capitaine au moment d’aborder les quarts de finale d’une Coupe du Monde.

D’autant plus qu’en cas de succès face au Paraguay samedi, l’Espagne pourrait décrocher une historique qualification pour les demi-finales.

Si Iker Casillas pourrait passer une après-midi tranquille face à des Paraguayens qui vont avant tout chercher à ne pas prendre de but, le gardien ibérique sait bien qu’il devra sensiblement hausser son niveau de jeu. Pour permettre à sa sélection de décrocher une première couronne mondiale.

Et pour faire taire les critiques.

Thibault LETERTRE