Une centaine d’immigrés originaires d’Afrique subsaharienne ont pénétré hier, dans l’enclave espagnole de Melilla, franchissant, depuis le Maroc, la triple frontière grillagée bordant la ville. Ce nouvel assaut mené par environ 500 clandestins, témoigne du regain de la pression migratoire sur la ville depuis quelques semaines.
L’assaut a été «très violent», selon une porte-parole de la préfecture de Melilla, les clandestins utilisant «des bâtons et lançant des pierres» contre les forces marocaines mais aussi espagnoles. Seule une centaine sur un total de 500 ont réussi à franchir la barrière grillagée. Les autorités marocaines ont affirmé qu’au moins 27 personnes avaient été blessées dont 13 membres des forces de l’ordre par des jets de pierre. Quatorze migrants ont été blessés en tentant de franchir les fils de fer barbelés de la clôture. Le dernier assaut en date à Melilla s’était produit à l’aube du 17 février dernier lorsque 150 migrants subsahariens avaient franchi la frontière, haute de sept mètres, qui sépare le Maroc de la ville. A Ceuta, une tentative d’entrée en force menée par plusieurs centaines de migrants avait tourné à la tragédie le 6 février, dernier, lorsqu’au moins 14 d’entre eux étaient morts noyés en tentant de gagner le territoire espagnol par le littoral. A Melilla, avec les nombreuses arrivées des dernières semaines la population du centre d’accueil gouvernemental est passée à plus de mille personnes pour 480 places.