Un colis qui n’arrive jamais, un paiement sans suite, un vendeur qui disparaît du jour au lendemain. En Algérie, ces situations se sont multipliées ces derniers mois, jusqu’à pousser les autorités à réagir. La police de Sétif, avec l’aval du parquet de la République, a publié une liste noire de comptes numériques liés à des arnaques de vente en ligne, dont les auteurs présumés gèrent de fausses boutiques sur les réseaux sociaux. Et aujourd’hui, elle appelle les victimes à se manifester.
Dans un communiqué officiel, la sûreté de wilaya de Sétif informe avoir identifié un important nombre de comptes frauduleux utilisés pour tromper les consommateurs. En se présentant comme des vendeurs de produits divers via les plateformes sociales. La police appelle toute personne ayant été escroquée à se rapprocher des services compétents pour déposer plainte ou fournir des témoignages.
Cybercriminalité en Algérie : la police dévoile une inquiétante liste noire de comptes frauduleux
Le constat est sans appel. Derrière des pages marchandes bien présentées, parfois suivies par des milliers d’abonnés, se cachent des pratiques frauduleuses. Promesses de livraisons jamais tenues, paiements encaissés sans retour, numéros injoignables. Voici les chiffres révélés par les forces de l’ordre :
- 44 comptes Instagram utilisés comme vitrines commerciales
- 13 comptes TikTok servant à attirer une audience jeune et crédule
- 7 comptes WhatsApp pour conclure les commandes et organiser les escroqueries
- 5 pages Facebook également associées à ces fraudes
- 19 comptes CCP identifiés comme points de réception d’argent frauduleux
- Une série importante de numéros de téléphone liés à ces fausses boutiques
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Ces comptes, désormais rendus publics, sont chacun associés à des pratiques illicites de vente en ligne. Les escrocs, agissant de manière indépendante les uns des autres, ont exploité la crédulité de clients séduits par des offres attractives.
Appel à témoins : une étape cruciale pour faire tomber les fraudeurs du e-commerce
Ce que recherchent désormais les autorités, ce sont les plaintes et les témoignages des victimes. « Toute personne ayant eu affaire à ces pages ou s’étant fait escroquer est invitée à se rapprocher immédiatement des services de police », indique le communiqué.
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En somme, cette affaire illustre une évolution inquiétante du e-commerce informel, qui s’installe dans les usages quotidiens, mais échappe souvent à tout contrôle. Instagram, TikTok, Facebook ou WhatsApp sont devenus des canaux privilégiés pour ces escroqueries, où la frontière entre vrai et faux est floue, surtout en l’absence de systèmes de protection efficaces.
