Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé mercredi à Alger son souhait de « renforcer » les relations entre les universités algérienne et turque à travers « l’échange » de délégations estudiantines.
Dans une allocution après avoir reçu le titre de docteur Honoris Causa de l’Université d’Alger des mains du recteur de l’Université d’Alger 2, Khanour Salah, M. Erdogan a insisté sur l’importance du « rapprochement » entre les universités des deux pays, notamment en ce qui concerne « la langue arabe ».
A cet effet, il a indiqué que la Turquie est disposée » à déployer tous les efforts pour renforcer ces relations, à travers l’échange de délégations estudiantines notamment en ce qui concerne la langue arabe que les étudiants turcs trouvent des difficultés à parler couramment ».
Il a, en outre, fait part de son intention d’élever à 100 le nombre d’étudiants algériens en Turquie, rappelant que 23 étudiants algériens étaient inscrits en Magister et Licence en 2012.
Evoquant la révolution algérienne, le premier ministre turc a rappelé que son pays avait soutenu l’Algérie à travers la Libye, indiquant que les Turcs connaissent parfaitement l’histoire de l’Algérie notamment de l’époque de Kheireddine Barberousse.
Dans ce contexte, il a précisé que l’union entre les deux pays durant 300 ans a fait de la Méditerranée « une mer de paix », ajoutant que « l’Algérie et la Turquie sont des modèles en matière de démocratie et de préservation des libertés et des valeurs universelles ».
Pour sa part, le recteur de l’Université d’Alger 2, Khanour Salah a indiqué que l’université d’Alger « honore un invité de marque qui mérite tous les hommages de la famille universitaire algérienne au moment ou nous célébrons le cinquantenaire de l’indépendance nationale ».
Il a en outre rappelé que les relations algéro-turques qui remontent à 450 ans de sont caractérisées par la « fraternité et la coopération », ajoutant que « l’Algérie qui avait fait depuis le début du 16e siècle, partie de l’empire ottoman, jouissait de la souveraineté et de la considération de la sublime porte ».
M. Khanour a, par ailleurs, souligné que les relations entre les deux pays ont connu « un saut qualitatif » à l’ère de M. Erdogan dans les domaines économique et culturel, notamment en matière de recherche scientifique et d’enseignement de la langue turque, ajoutant que sa visite coïncide avec l’ouverture d’un département pour l’enseignement de la langue turque à la faculté des Lettres et d’une nouvelle spécialité consacrée à l’empire ottoman en Magister et doctorat au département d’histoire de la faculté des sciences humaines et sociales de l’Université Alger2.
La cérémonie de remise du titre de docteur Honoris Causa au Premier ministre turc s’est déroulée en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia et du recteur de l’Université d’Alger 1, Tahar Hadjar.
Le Premier ministre turc est arrivé mardi à Alger à la tête d’une importante délégation ministérielle et d’hommes d’affaires, pour une visite officielle en Algérie dans le cadre du renforcement des relations politiques et économiques entre les deux pays.