Le président turc, Recep Tayyip Erdogan à décidé de convoquer des élections anticipées (fixées au 1er novembre a indiqué hier le Haut conseil électoral) après l’échec des tractations pour la constitution d’un gouvernement de coalition à l’issue des législatives de juin, a annoncé lundi soir un communiqué de son service de presse.
«Sur un constat d’échec, en dépit de tout les contacts réalisés depuis le 9 juillet, un conseil des ministres n’a pu être formé (…) De ce fait, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, M.Le président a décidé d’un renouvellement des élections parlementaires», souligne le texte publié au terme d’une réunion entre le chef de l’Etat et le président du Parlement, Ismet Yilmaz. M.Erdogan avait indiqué avoir retenu le dimanche 1er novembre pour cette nouvelle consultation.
Dans ce contexte, le président turc Recep Tayyip Erdogan a chargé hier le Premier ministre Ahmet Davutoglu de former le gouvernement de transition qui dirigera la Turquie jusqu’aux élections législatives anticipées d’automne, a annoncé la présidence.
«Le président de la République qui a décidé d’un renouvellement des élections parlementaires (…) a chargé M. Ahmet Davutoglu de constituer le conseil des ministres intérimaire», a indiqué un communiqué au terme de la réunion au palais présidentiel.
Ce gouvernement de transition, sans précédent dans l’histoire politique récente de la Turquie, devra être formé dans un délai de cinq jours.
Il devrait être constitué de députés du parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) et du parti de la démocratie des peuples (HDP, pro-kurde/gauche), en fonction de leur représentation au Parlement.
Les deux autres formations parlementaires, les sociaux-démocrates (CHP) et les nationalistes (MHP) ayant d’ores et déjà refusé d’y participer, M.Davutoglu pourrait aussi faire appel à des personnalités «indépendantes», technocrates ou anciens de l’AKP.
Lors des dernières législatives du 7 juin, l’AKP avait perdu la majorité absolue dont il disposait depuis 2002.
Depuis lors, la Turquie est dans une impasse politique, les tractations de M.Davutoglu avec l’opposition pour la constitution d’une coalition gouvernementale n’ayant pas abouti.