Ce sont au moins 300 nouvelles familles qui se sont installées sur le site du bidonville Djaballah, situé à la cité Oued El-Had, en contrebas de la mosquée Abdelaziz, dans la ville de Constantine. Avoir comme lieu de résidence un baraquement semble être l’affaire à ne pas rater, à la veille d’une grande opération de distribution de logements, annoncée par les autorités locales pour l’été prochain. Pour preuve, les nouveaux arrivants, dont certains sont issus de la cité limitrophe de Sakiet Sidi-Youcef, continuent d’affluer, comme l’a constaté de visu le journaliste de Liberté avant-hier.
Pourtant, il y a à peine deux ans de cela, ce même bidonville a été vidé de ses occupants, relogés dans des logements sociaux dans le cadre de l’éradication de l’habitat précaire. Sauf que les constructions illicites n’ont pas été détruites. Ce qui a incité des citoyens à les investir pour espérer obtenir un logement rapidement. C’est là une conséquence d’une gestion approximative de l’opération à son époque. Et finalement, c’est bien le citoyen “civilisé”, qui attend sagement, dans une location ou dans la promiscuité de la maison familiale, que sa demande d’un logement aidé par l’État se concrétise par une décision d’attribution en bonne et due forme.