Éradication des marchés informels : L’opération a échoué

Éradication des marchés informels : L’opération a échoué

En effet, l’UGCCA a reconnu que le gouvernement algérien a échoué. Les marchés informels refont surface de nouveau. En 2013 ,40% de ces points de vente ont été éradiqués.

Début 2014, l’Etat a enregistre plus de 80 nouveaux marchés informels seulement au niveau de la capitale. En ce qui concerne les dernières estimations de la valeur financière de l’informel, elle dépasse 500 Milliards de DA, et les produits contrefaits sont estimés à 40 Milliards de DA, a souligné le porte- parole.

Ainsi, L’Etat a inclut dans le cadre du Plan quinquennal 2010/2014, l’obligation de la réalisation d’un réseau national de distribution qui comporte plus de 30 marchés de gros, 800 marchés de détail et mille marchés de proximité.  » Normalement, d’ici la fin de 2014, ces marchés seront déjà réalisés, mais en réalité le taux n’a même pas atteint les 30%  » selon Boulenouar. Il a affirmé Notamment, qu’il y a des marchés qui sont réalisés à 100% mais ils ne sont pas exploités, à tire d’exemple : le marché d’ El Harrach qui est terminé depuis plus de 5ans et qui est fermé.

D’après les dernières statistiques, il y a actuellement plus de 500 espaces qui ne sont pas exploités au niveau des grandes villes. Il est à rappeler que les mesures prises par le gouvernement pour éradiquer les marchés parallèles dans les villes n’ont pas eu d’effet durable, car après quelques mois de trêve, les marchands réinvestissent les rues et étalent leurs marchandises sur les trottoirs dans presque toutes les villes du pays. Même le ministre du Commerce a reconnu les défaillances du gouvernement dans l’application de la décision portant éradication du marché informel faute d’absence d’infrastructures qui pourraient absorber cette activité.

Il a reconnu aussi la défaillance dans le contrôle des frontières en matière de trafic de marchandise. De son côté, Boulenouar reconnaît également que les marchés informels encouragent l’importation. En outre, le conférencier a annoncé que  » ceux qui sont derrière le financement des marchés informels sont plus fort que le gouvernement lui même  »  » pour mettre fin à ce fléau, il faut commencer par éliminer ceux qui approvisionnent l’informel « .

L’UGCAA appelle les autorités à revoir les accords d’association avec l’Union européenne car le seul perdant c’est bien l’Algérie. En outre, il n ya pas de coordination entre les ministères (commerce, agriculture, finances) surtout au niveau local. A cet effet, Boulenouar reconnaît qu’ il n’ y a aucun contact avec la chambre de commerce et le ministère de l’Agriculture donc, il faut revoir le code de communication entre ces deux ministères. Boulenouar a révélé que 50% des commerçants qui exercent dans l’informel sont des retraités et des fonctionnaires et ne sont pas tous des jeunes comme on le dit.

I.H.