Eradication de l’Habitat précaire : Eliminer définitivement la plaie

Eradication de l’Habitat précaire : Eliminer définitivement la plaie

Dans le cadre des auditions annuelles qu’il dirige sur les activités des différents départements ministériels, le Président de la République M. Abdelaziz Bouteflika a conduit une réunion restreinte d’évaluation consacrée à l’habitat et l’urbanisme.

A cette occasion, le ministre en charge du secteur lui a présenté le bilan d’activité de l’année 2009 et exposé les actions projetées dans le cadre de la mise en œuvre des programmes du secteur au titre du plan quinquennal 2010-2014.

L’opportunité est éminemment propice pour rappeler les efforts de l’Etat en vue de fournir un toit décent à chaque citoyen et d’agir avec détermination pour éradiquer la crise du logement dans notre pays. Des programmes extrêmement ambitieux sont concrétisés au bénéfice des populations privées de logements.

L’action des pouvoirs publics est également orientée en direction de l’éradication de l’habitat précaire, des bidonvilles. Nul ne peut ignorer les efforts remarquables que déploie l’Etat dans l’élimination de cette plaie qui gangrène le tissu urbain.

La tâche se poursuit sans relâche et avec ténacité. La détermination de l’Etat est constante et il s’est fixé pour objectif majeur la résorption radicale de ce phénomène. L’énergie déployée à éliminer cette périurbanisation rampante et sauvage, se mesure à l’aune des moyens consentis à cet effet. Les bidonvilles qui ont pris naissance à l’orée des grandes agglomérations urbaines et des villes importantes du territoire national ne peuvent plus perdurer avec leur lot de mal vie, de promiscuité insupportable, de maux sociaux et de problèmes liés à des manifestations de délinquance.

L’habitat précaire, en tant que phénomène urbain constitue pour des segments de notre population l’ultime recours, un palliatif pour se loger. Cela ne va pas sans difficultés car l’insalubrité de ces demeures de fortune est source de dangers pour les familles qui y élisent domicile dans des conditions difficiles.

L’acuité de ce problème de société extrêmement délicat et ardu n’a pas manqué d’attirer l’attention du Président de la République depuis sa réélection en 2004. Il lui a consacré une bonne part de ses préoccupations.

Un vaste programme de relogement des familles vivant dans des habitats précaires est lancé.

Il a mobilisé des moyens matériels et humains considérables. De grandes opérations de relogement dans des demeures décentes et pourvues de commodités les plus essentielles de vie et d’existence sont initiées avec régularité pour extirper de nombreux citoyens plongés dans les affres de la promiscuité et de la pauvreté. Une véritable guerre est menée contre l’habitat insalubre qui témoigne de la volonté de l’Etat à éradiquer le mal. Les résultats sont encourageants et augurent de perspectives prometteuses pour ce qui concerne l’action de l’Etat en faveur des familles nécessiteuses.

Cette action se veut pragmatique, raisonnée et lucide pour éviter toute tentative de fraude ou d’actes destinés à tromper la vigilance des pouvoirs publics en matière d’attribution de logements. Les erreurs du passé ne peuvent être répétées et des leçons sont tirées. L’action est inscrite dans une démarche qui exclut la précipitation, les opérations sporadiques qui ont tellement prouvé leur inefficience.

Ce devoir de vigilance est d’autant plus nécessaire quand on connaît l’ampleur des efforts à concéder. Un seul exemple à citer en guise d’argumentation. Pour la seule ville d’Alger, 10.000 familles doivent être relogées avant la fin de cette année, 35.000 logements sont mis en chantier dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Cela donne une idée sur les moyens à mobiliser.

L’action des pouvoirs publics touche également les habitations qui menacent ruines, le vieux bâti, les caves, les familles qui vivent dans les cimetières, sur les toits des terrasses.

La tâche est de longue haleine mais elle est loin de décourager l’Etat qui demeure fermement décidé à régler ce problème. Le Chef de l’Etat s’est engagé à lutter contre l’habitat précaire jusqu’à sa complète disparition de notre paysage urbain.

Les terrains débarrassés des bidonvilles serviront à créer des espaces verts, des lieux de détente et de loisirs. Ils remplaceront les îlots de précarité, de poches de pauvreté.

C’est là, un message clair et facile à décrypter. Le temps des masures hideuses est révolu.

M. Bouraïb