Obtenir un rendez-vous dans un établissement hospitalier, notamment public, afin de passer un scanner ou une IRM (imagerie par résonance magnétique) relève pour beaucoup de citoyens du parcours du combattant.
L’indisponibilité de ces appareils de haute technologie et le nombre élevé de demandes que les établissements reçoivent sont généralement les motifs invoqués par les responsables des services d’imagerie médicale pour expliquer leur incapacité à satisfaire tout le monde. Donc, seuls les malades hospitalisés et les cas d’urgence sont admis à passer ces examens radiologiques.
Les autres patients sont renvoyés vers les quelques cliniques privées qui disposent de ces appareils, sauf que peu d’entre eux ont les moyens de payer. Pourtant, cette situation hautement pénalisante pour les malades n’est pas forcément due au fait que les hôpitaux ne peuvent pas acquérir ce matériel ; il s’est avéré que la mauvaise gestion et le laisser-aller des responsables en sont également pour beaucoup. Pour preuve, le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, a lui-même parlé de l’existence de scanners haut de gamme que l’Etat a importé à coups de dollars pour être ensuite abandonnés au niveau du port d’Alger, au moment où des hôpitaux en manquent cruellement.
Quoi qu’il en soit, le secteur du médicament et de l’équipement médical est un commerce qui rapporte beaucoup et les professionnels du domaine l’ont bien compris. Car même si la facture des importations des médicaments et équipements a été revue à la baisse grâce à la politique qui consiste à interdire d’importation des produits fabriqués en Algérie, le pays continue à importer pour une valeur dépassant les 200 millions de dollars par an. C’est dans cet ordre d’idées que se tiendra du 20 au 23 avril, au Palais de la culture, la 14e édition du Salon international et de l’équipement médical (Simem).
Pour cette édition, les organisateurs s’attendent à plus de 150 firmes représentant une trentaine de pays. En plus des laboratoires et des industriels qui participeront à cet événement, la présence institutionnelle des ambassades du Brésil, de Pologne et d’Argentine montre, selon le communiqué du SIMEM, l’intérêt que représente le secteur général de la santé pour les opérateurs internationaux.
L’exposition couvre les différents aspects du secteur tels que les équipements et instruments médicochirurgicaux, l’imagerie médicale, le mobilier hospitalier, les équipements et réactifs de laboratoire, les consommables, les fluides médicaux, les produits pharmaceutiques, le matériel de stérilisation ainsi que certains services spécialisés.
L’accès étant réservé aux professionnels de la santé, le salon reçoit chaque année quelque 8 000 visiteurs, en provenance de toutes les régions du pays et de l’étranger, conclut le communiqué.
Hafid Mesbah