“Nous avons la ferme volonté de mettre fin aux importations qui mettent à rude épreuve la production nationale, notamment les équipements de l’hôtellerie, de la restauration et des collectivités”, a affirmé le ministre du Tourisme.
Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Hassan Mermouri, a instruit, hier lors de l’inauguration de la 12e édition du Salon international des équipements et services pour l’hôtellerie, la restauration et les collectivités (Siel), les responsables chargés du secteur “à donner une touche algérienne à l’ensemble de l’écosystème pour mettre fin aux importations onéreuses et à s’impliquer davantage pour encourager la production nationale en mettant en valeur, à travers leurs différentes infrastructures, les équipements fabriqués en Algérie”.
Dans une déclaration à Liberté, en marge de cette manifestation, M. Mermouri a indiqué que “cette problématique a sérieusement été prise en charge par les pouvoirs publics. Nous avons la ferme volonté de mettre fin aux importations qui mettent à rude épreuve la production nationale, notamment les équipements de l’hôtellerie, de la restauration et des collectivités, d’une part, et l’artisanat, d’autre part”. Interpellé par des exposants, visiblement en situation financière difficile, le ministre a expliqué que “ce salon permettra justement d’échanger les points de vue et d’arriver à s’écouter mutuellement pour identifier les filières impliqués dans le secteur afin de trouver des solutions durables pour insuffler une nouvelle dynamique”. Parmi ces filières, on citera, entre autres, le bois, l’inox agroalimentaire et agroindustriel, le tapis, la poterie, le textile, la décoration, etc.
Se voulant rassurant, M. Mermouri a indiqué, dans un point de presse, que “l’Algérie accueille, chaque année, près de 100 nouveaux complexes, hôtels et auberges. Il y a une forte demande sur les équipements. J’exhorte les opérateurs hôteliers à s’impliquer dans cette dynamique. Je voudrais qu’ils soient la locomotive principale pour diversifier la production locale et mettre fin aux importations. Nous sommes passés au cap pratique, certes, mais ils doivent donner une spécificité algérienne à leurs produits pour répondre aux besoins des touristes algériens, mais aussi des touristes étrangers”. Par ailleurs, M. Mermouri a indiqué que “les opérateurs qui interviennent dans l’industrie touristique doivent s’adapter aux nouvelles technologies qui s’intègrent, de plus en plus, dans les équipements hôteliers. J’estime qu’il est temps d’aller vers un renouveau, que ce soit dans les prestations de service ou dans les équipements”. Au plan commercial, le ministre a souligné la nécessité “de tracer une feuille de route qui permettrait aux producteurs des équipements et aux hôteliers de travailler ensemble, dans un premier temps, et de s’inscrire dans cette perspective d’exportation, dans un second temps. Nous avons des expériences qui ont réussi. Raison pour laquelle, je demande à tous les intervenants de prendre acte et de s’impliquer”. Du reste, cette douzième édition du Siel, à laquelle prennent part 90 exposants et qui se déroule jusqu’au 30 janvier prochain, se veut une plateforme de rencontres et d’échanges pour les professionnels des secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, des fournisseurs et des investisseurs, des écoles de formation et des professionnels du leasing et de la banque.
FARID BELGACEM