La gestion des déchets constitue sans doute le problème environnemental n°1 en Algérie, mais le volet invisible du problème, est celui des déchets dits spéciaux
A Oran, l’élimination des transformateurs contenant de l’huile askarel traîne toujours. Quelque 620 transformateurs mis au rébus et stockés dans différents secteurs d’activité, la santé, l’éducation, l’agriculture et l’industrie, ont été recensés.
Les huiles askarel connues des initiés sous le nom d’huiles à base de polychlorobiphénile (PCB), est un produit hautement cancérigène, surtout en cas d’incendie, dès lors que les émanations de fumée peuvent mener toute une population à une véritable catastrophe.
Durant les années passées, le ministère de l’Environnement a pris la décision de recourir aux services de l’entreprise française COFAL, spécialisée dans le traitement des polluants dangereux, particulièrement l’amiante et les polychlorobiphéniles.
A Oran, cette entreprise française avait collecté une soixantaine de transformateurs qui ont été vidangés, confinés dans des conteneurs spéciaux et expédiés vers la France et la Belgique, où ils devaient être incinérés dans des unités spécialisées.
Cette entreprise avec son partenaire Europlasma, propose des solutions de traitement de déchets solides et utilise des moyens technologiques, afin d’éviter l’enfouissement en décharge et par conséquent, éviter d’éventuelles catastrophes écologiques. Cette opération qui a été effectuée à Oran, l’aura été également dans les autres wilayas du pays.
Toutefois, les transformateurs qui n’ont pas été touchés par cette mesure, environ 600 appareils, représentent toujours un vrai danger pour l’environnement. La plupart des appareils en rebut sont stockés dans de très mauvaises conditions qui ne répondent aucunement aux normes prescrites dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la convention de Stockholm sur les Produits organiques persistants (Pop’s), adoptée le 23 mai 2001.
Il faut savoir que depuis le début des années 90, dans chaque wilaya, un comité askarel a été installé. Il est composé de représentants des directions de l’Environnement, de la Santé, de la Protection civile et de la Sonelgaz.
Son rôle reste évidemment de contrôler si les équipements électriques contenant les PCB, qui sont encore opérationnels, font l’objet d’un entretien régulier et si des équipements en rébus sont stockés en toute sécurité. En ce sens, il y a lieu de souligner que seules certaines réparations sont autorisées sur les équipements en question.
En tout cas, celles qui ne nécessitent pas la vidange totale ou partielle de l’huile askarel et surtout d’opération de soudure. Ceci pour dire que la manipulation de ce genre d’appareil reste à haut risque.
Selma Z.
