Après avoir assuré son premier objectif de qualifier l’EN pour la CAN 2013, le technicien bosniaque devra passer au second, à savoir atteindre le seuil des demi-finales.
Tombés dans un groupe qualifié de «groupe de la mort» avec la Côte d’Ivoire, la Tunisie et le Togo, pour le premier tour de la phase finale de la CAN 2013 en Afrique du sud, coach Vahid Halilhodzic et les Verts auront ainsi un véritable test pour jauger la capacité de notre sélection, de retour à la CAN, après l’avoir ratée cette année, simultanément au Gabon et en Guinée Equatoriale. Cette CAN serait un véritable test pour coach Vahid et son groupe compte tenu des critiques à l’encontre de coach Vahid à propos de certains choix des joueurs, d’une part. Et d’autre part, car certains techniciens et observateurs estiment que malgré le bilan, jugé positif de son parcours avec les Verts, coach Vahid n’a pas encore rencontré des ténors du football pour pouvoir le juger.
Selon eux, coach Vahid et les Verts n’ont pas de véritable match de référence, car le seul qu’ils ont eu, à savoir face au Mali a été catastrophique pour eux et de surcroît en terrain neutre! Cette fois-ci et avec ce groupe dans lequel les Verts sont tombés dans la prochaine CAN en Afrique du sud prévue à partir du 19 janvier prochain, la situation est jugée difficile, mais pas insurmontable. Coach Vahid Halilhodzic estime de son côté que «Nous n’avons pas été favorisés pas le tirage au sort. Nous avons hérité d’un groupe très difficile, en présence notamment de la Côte d’Ivoire, qui reste une grosse équipe….».
En jetant un coup d’oeil sur le parcours des adversaires des Verts et notamment ces dernières années, on remarque qu’ils ont un point commun, la stabilité de leur groupe. Or, pour coach Vahid, «Je n’ai jamais pu aligner une même équipe dans la mesure où à chaque fois, j’enregistre des blessures de joueurs. A chaque fois que je compose ma liste de convoqués, je suis contraint de me passer de quelques joueurs en raison de blessures. Ce n’est pas facile de gérer tout ça car ça influe négativement sur la stabilité de l’équipe». Cet aveu du premier responsable technique des Verts n’est pas pour réconforter les Algériens qui, d’ailleurs, savent bien que ce groupe est vraiment difficile.
Quand on parcourt le programme des quatre équipes de ce groupe, on remarque bien que c’est la Tunisie qui aura à assumer un début très difficile dans cette CAN. La raison est toute simple en prenant en considération le fait théorique que c’est un groupe où le Togo n’est pas présenté comme un ténor.
Le derby maghrébin en ouverture du groupe «D»
Et les deux billets qualificatifs de ce groupe se joueront entre trois sélections: Algérie, Cote d’Ivoire et Tunisie. De ce point de vue, la Tunisie jouera justement ces deux «favoris» avant de croiser le fer avec l’équipe togolaise présentée comme gros outsider. Mais, d’aucuns spécialistes, reconnaissent que le premier match est toujours considéré comme la clé de la suite du parcours dans une phase finale d’une compétition de l’envergure de la CAN.
Ainsi, ce derby maghrébin Algérie-Tunisie prévu le 22 janvier au stade Rustenburg sera donc la clé déterminante du parcours des deux sélections. Et là, tout dépendra de l’effectif des uns et des autres. Or, coach Vahid est en plein «chantier» à cause des innombrables blessures de ses joueurs titulaires. Il est vrai que les Verts possèdent bien l’ossature avec des joueurs d’expérience, mais cela ne suffirait pas devant ces redoutables tunisiens dont la grande force est cette solidarité acquise depuis trois ans.
La stabilité de la sélection drivée par Sami Trabelsi pourrait être déterminante dans ce match. D’où l’obligation de bien se préparer pour cette phase finale.
Le coach des Aigles de Carthage estime qu’ «Il faut s’y bien préparer afin de ne pas nourrir le moindre regret». Pour leur deuxième match de ce premier tour de la phase finale de la CAN 2013, les Verts affronteront sur la même pelouse, les Eperviers togolais le 26 janvier.
Et là, il faut dire que le sélectionneur français de l’équipe nationale du Togo, Didier Six ne se gène guère en déclarant, entre autres que «Tous les joueurs sont décidés à s’investir pour faire de la CAN-2013 une réussite. Maintenant, il nous revient de mettre en place un plan de préparation pour atteindre nos objectifs.».
Coach Vahid et son groupe se doivent donc de prendre très au sérieux cette équipe togolaise où on retrouve trois joueurs capables de faire à eux seuls la différence: Emmanuel Adebayor, Razak Boukari et l’excellent Lorientais Alaixays Romao. Après avoir raté les deux dernières éditions, le Togo retrouve la Can et veut bien faire bonne figure. Enfin, pour le dernier match, l’Algérie sera opposée à la Côte d’Ivoire le 30 janvier au même stade. Et là, ce serait un match «spécial».
Match spécial pour, au moins deux raisons: la première est le fait que la dernière confrontation algéro-ivoirienne qui date de l’édition 2010 en Angola, a permis à l’Algérie de Rabah Saadane de battre la Côte d’ivoire de «Vahid Halilhodzic» en quart de finale de la compétition par
(3-2) après prolongations.
Ce qui veut dire que Didier Drogba et ses coéquipiers voudront bien prendre leur revanche sur les Verts. Et de son côté, coach Vahid aura un match bien particulier d’autant que lui aussi veut prendre sa revanche! Mais sur les responsables ivoiriens qui l’ont limogé d’une manière qu’il juge inélégante. Et c’est sous ce signe que s’annonce ce match entre deux ténors du groupe «D».
Faut-il remarquer que les matchs algéro-ivoiriens se sont toujours caractérisés par un grand suspens. En cinq matches disputés en phase finale, l’Algérie et la Côte d’Ivoire comptent 2 victoires chacune et 1 match nul. Toutefois, les Ivoiriens disposent d’un meilleur goal-average (9 buts inscrits – 7 encaissés). Algériens et Ivoiriens se connaissent parfaitement bien et ce match risque bien de se jouer sur un détail…
Le sélectionneur de l’équipe ivoirienne, le Français Sabri Lamouchi, reconnaît que «le Groupe D est sans conteste le plus difficile». Mais estime, par contre que «je me sens capable de surmonter cette autre difficulté qui se présente à moi».
Ce qui est un véritable indicateur des ambitions de ce coach «novice» dans une telle compétition qu’est Lamouchi et qui compte beaucoup sur Didier Drogba et ses compatriotes pour atteindre les cimes… Mais, il va falloir d’abord se qualifier dans ce groupe de la «mort»… Quant à la suite du chemin des Fennecs, en cas de qualification pour les quarts de finale, ils devront croiser les deux sélections qualifiées du groupe C, à savoir entre le Nigeria, la Zambie, l’Ethiopie et le Burkina Faso. Ainsi, coach Vahid sait bien ce qui l’attend avec son groupe dans cette CAN 2013 où son objectif contractuel précise qu’il doit atteindre les demi-finales.
Et là, il faut reconnaître que ce n’est vraiment pas une mince affaire…
