Saadane : « Je saurai défier les zambiens et le terrain de Chulilabobwé »
Lors du point de presse qu’il a tenu hier, le sélectionneur algérien est revenu sur plusieurs points concernant le déroulement de la préparation de son équipe en prévision du troisième match des éliminatoires combinées CAN/CM 2010 qui aura lieu le 20 juin à Chililabombwe contre la Zambie. Nous vous en livrons en vrac le contenu des déclarations de Rabah Saâdane.
«Tout se déroule comme nous l’avions espéré»
«Nous sommes très contents de notre préparation en Afrique du Sud. Tout se déroule comme nous l’avions prévu et espéré. Notre choix a été bien réfléchi et nous l’avons fait en nous appuyant sur des paramètres scientifiques, afin de ne rien laisser au hasard. Le climat a été clément depuis notre arrivée ici en Afrique du Sud. Nous avons également choisi ce terrain d’entraînement au Caledonian Stadium exprès, parce qu’il ressemble beaucoup à celui de Chililabombwe en Zambie. Il nous convient parfaitement, parce que la circulation du ballon y est identique presque.»
«Vous avez une idée sur le terrain et c’est la mienne qui m’importe le plus»
«Vous les journalistes avez une idée sur l’état du terrain, mais moi aussi j’ai la mienne qui est plus précise. Je suis déjà allé sur place il y a un mois et demi environ avec Raouraoua et Walid Sadi et j’ai même foulé la pelouse de ce terrain pour en étudier les coins et les recoins. Je sais qu’il y a des endroits bosselés et je suis sûr qu’ils n’ont pas pu l’améliorer en un mois et demi. Même lors du match Zambie-Rwanda, j’ai vu les Zambiens balancer loin les ballons. Ils savaient qu’ils ne pouvaient pas passer normalement par certains endroits.»
«Même le penalty raté par la Zambie l’a été à cause des bosses sur le terrain»
«Si vous avez vu le match, vous avez sans doute remarqué que le jeu était haché à cause de l’état du terrain. Même le penalty raté l’a été à cause de l’état du terrain. Je peux vous assurer que je sais très bien de quoi je parle. C’est mon idée qui m’importe le plus. Vous, vous avez le droit d’écrire ce que vous voulez.»
«J’ai une idée sur la manière avec laquelle on va jouer sur ce terrain»
«Vous dites que le terrain est impraticable. Mais moi j’ai mon idée là-dessus et je suis sûr qu’on peut jouer au ballon, même dans ces conditions. On va devoir s’adapter en jouant par des longues balles et contourner les pièges des bosses sur le terrain.»
«Nous avons étudié la préparation de manière minutieuse»
«On n’est pas venus à Pretoria pour la frime ou faire du tourisme. Nous avons étudié notre lieu de préparation minutieusement. On a d’abord tenté de se rapprocher d’une ville dont le climat est identique à celui de Chililabombwe où nous allons jouer notre match ce 20 juin. De plus, l’altitude est presque la même. Les conditions du match ont été déterminantes pour le choix du lieu. C’est pour cela que j’ai choisi l’Afrique du Sud. De plus, l’acclimatation est facile et la Zambie n’est pas très loin d’ici. Les joueurs ne seront pas dépaysés une fois sur place. Ils ont fait une préparation dans des conditions similaires à celles du match. Le climat, le terrain… C’est une préparation que je peux qualifier de bonne.»
«Nous allons nous entraîner jeudi avant d’aller en Zambie»
«Avant de partir jeudi, nous allons effectuer une petite séance d’entraînement à proximité de l’hôtel, parce qu’on n’aura pas le temps de le faire une fois arrivés en Zambie. Comme la nuit tombe vite en cette période de l’année dans l’hémisphère sud, nous allons donc anticiper en nous entraînant le matin. On ira d’abord à Ndola, avant de faire 120 km de route pour rallier Chililabombwe. On n’est pas sûrs de bénéficier de l’éclairage en soirée. On aura donc au moins gagné une séance d’entraînement ce jour-là.»
«Entraînement vendredi à l’heure du match à Konkola Stadium à 14h heure algérienne»
«Nous allons nous reposer un peu jeudi jour de notre voyage, puis le lendemain vendredi, nous allons nous entraîner au stade de Chililabombwe à 13h00 locale, soit 14h algériennes, autrement dit à l’heure de la rencontre de samedi. Les joueurs auront une idée plus précise sur l’état de la pelouse. Ils chercheront leurs repères lors de cette séance et vont se mettre dans les véritables conditions du match contre la Zambie.»
«Luca Toni a accepté son rôle de remplaçant sans sourciller. C’est comme ça que je veux que mes joueurs réagissent»
«Si j’ai emmené les joueurs voir le match Italie-USA, ce n’est pas simplement pour le plaisir de voir un match de football de haut niveau. Je voulais par ce geste qu’ils tirent les enseignements de ce qu’ils ont pu voir. Par exemple, en voyant un joueur comme Luca Toni sur le banc, lui qui est considéré comme une grande star au Bayern de Munich et qui a été champion du monde de surcroît, nos joueurs doivent comprendre qu’il n’y a plus de titulaires indiscutables dans le football moderne. Tout se décide en fonction de l’adversaire et des spécificités du match à jouer. Il n’est rentré que dans le dernier quart d’heure.
Pire encore, Del Piero n’était même pas sur le banc des remplaçants, mais on n’a pas entendu un joueur se plaindre. Tout le monde doit accepter les choix de l’entraîneur.»
«Chaque joueur se doit d’accepter mes choix»
«Si je dis cela aux joueurs, ce n’est pas parce que j’ai des problèmes avec eux. Je veux juste qu’ils sachent tous que chacun d’eux pourrait se retrouver sur le banc des remplaçants ou même dans les tribunes à un moment donné de ces éliminatoires. Il ne faut pas qu’ils le prennent mal.
L’équipe a besoin de tous ses éléments pour progresser dans son jeu dans la sérénité. Il faut que chaque joueur accepte les choix du staff technique. Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête des joueurs, mais j’essaierai de faire en sorte à ce que tout le monde soit mis sur un même pied d’égalité. Il y va de l’avenir de l’équipe.
Il faut que tout le monde accepte les choix que je ferai sans sourciller. Ce n’est que de la sorte qu’on arrivera à notre but inch’Allah.»