L’élimination de la sélection nationale du premier tour de la CAN 2013 reste une véritable humiliation pour les Algériens qui n’oublieront pas de sitôt que l’EN n’a même pas réussi à remporter le moindre point et à ne marquer le moindre but lors des deux premiers matches de la phase des poules.
Il faut savoir aussi qu’elle est la première à être venue en Afrique du Sud pour le stage préparatoire et sera la première à quitter la terre de Nelson Mandela.
Le match contre la Côte d’Ivoire ne comptera que pour des prunes, le second ticket qualificatif du groupe, après celui acquis par les Eléphants de la Côte d’Ivoire après leur succès sur la Tunisie (3- 0), se disputera entre les Togolais et les Aigles de Carthage.
Et pourtant l’espoir était permis pour les supporteurs qui croyaient que les Verts allaient avoir un sursaut d’orgueil, qu’on disait «déterminés, gonflés à bloc et prêts à redorer le vrai visage du football algérien», après la défaite concédée face à la Tunisie.
Mais cet espoir a fondu en cette soirée au Bafokeng Stadium de Rustenburg, lorsque Wome crucifia le gardien Mbolhi pour inscrire le second but pour les Eperviers, terrassant cette très fébrile équipe nationale qui a été incapable de franchir le rideau défensif, tissé par le sélectionneur du Togo, le Français Didier Six.
C’est d’ailleurs sur le plan tactique que les Verts ont perdu le match en dépit d’une totale domination qui s’est avérée finalement stérile, puisque l’attaque algérienne n’a inscrit aucun but en deux matches, avec un zéro pointé en nombre de points.
Décevantes statistiques pour une équipe qu’on attendait au moins au second tour, mais qui a déçu les milliers de supporters qui ont fait le long déplacement en Afrique du Sud, sans parler des millions d’Algériens qui étaient scotchés devant leur téléviseur et qui ont dû ressentir le même sentiment d’amertume et de déception après ce lamentable échec.
Encore une fois, c’est au niveau tactique que le sélectionneur, Vahid Halilhodzic, a perdu ce match, lui qui avait clairement affiché ses intentions en optant pour un schéma tactique plus offensif, comparativement à celui qu’il avait mis contre la Tunisie.
Mais ce n’est sans doute pas en alignant plusieurs attaquants à la fois, et jouer sans schéma tactique cohérent qu’on gagne un match et, selon plusieurs techniciens, le Bosnien a montré ce soir ses limites en matière de gestion d’un match qui lui a d’ailleurs totalement échappé, lorsqu’il procédera à des changements avec la présence sur le terrain de pas moins 6 joueurs à vocation offensive.
Etonnant coaching qui a entraîné un vide au milieu du terrain, avec la sortie inexpliquée du capitaine Mehdi Lacen et inévitablement le second but, celui de la mort, du remplaçant Wome. Avec cette élimination précoce, l’objectif assigné par la FAF à Halilhodzic, à savoir atteindre au moins les demifinales, n’ayant pas été atteint, la question qui taraude les esprits est relative à l’avenir du Bosnien à la tête des Verts, qui est certainement sur la sellette.
Imad M.
HALILHODZIC : «C’EST LA HONTE !»
Qu’est-ce que voulez que je vous dise ? Après ça. C’est la honte. Je ne sais pas ce qui s’est passé ce soir. On a créé une multitude d’occasions mais on n’a pas réussi à marquer. Les Togolais ont rarement dépassé le rond central et ils marquent deux buts. Je ressens une honte énorme et une profonde tristesse. Je ne comprends plus rien au football. J’assume une entière responsabilité.
C’est difficile de faire une analyse, je fais plutôt mon mea culpa. Je n’arrive pas à expliquer cette inefficacité. Je n’accuse personne car c’est moi qui ai choisi ces joueurs. Il n’y a pas encore de joueurs algériens qui font la différence comme l’a fait Adebayor. Je ne sais pas s’il y a trop de pression sur les joueurs. Après ce désastre on dira, bien sûr, que ceux qui sont pas là sont meilleurs.
Djebbour a joué 6 ans, il n’a jamais marqué un but. C’est cette équipe qui s’est qualifiée pour la CAN et c’est celle que j’ai ramenée. Mon avenir à la tête de l’équipe nationale est subjectif. Il n y a aucun problème pour moi concernant cette question. Le plus important pour le moment est de savoir pourquoi on fait le jeu et on ne marque pas. Ca c’est plus important que mon avenir à la tête de la sélection algérienne.