En l’espace de ces dernières 24 heures, plusieurs cas d’intoxication dont les causes restent inconnues ont été signalés dans cette commune. Pour remonter aux sources de ces intoxications, des prélèvements sont effectués pour analyse de l’eau mais aussi de différents produits alimentaires.
Une épidémie d’origine inconnue a provoqué un vent de panique dans la commune de La Casbah et suscité une vague de frayeur chez les habitants de ce quartier mythique d’Alger. En l’espace de 24 heures, plusieurs cas d’intoxication ont été signalés à la polyclinique de La Basse Casbah, où un enfant est dans le coma», nous disent plusieurs citoyens. Une information que nous avons tenté de vérifier auprès des élus locaux. En vain. «Effectivement, nous avons enregistré plusieurs cas d’intoxication dont nous ignorons l’origine», nous dit Abderrezak Djeribia, vice-président chargé de l’environnement dans cette commune. Néanmoins, il reconnaît que c’est un vendeur de pâtisserie qui a été le premier à être pointé du doigt, et dont le fonds de commerce a fait l’objet, hier, d’une mise sous scellés. Pour faire face à cette situation dangereuse, en collaboration avec les services d’hygiène de la municipalité, la direction de la santé de la wilaya d’Alger, les responsables locaux ont procédé à des prélèvements, pour analyse, de l’eau du robinet et d’aliments auprès de l’ensemble des boucheries, des restaurateurs et autre alimentation générale. Une coupure préventive de l’eau a eu lieu depuis hier après-midi au niveau des écoles de la commune. Par ailleurs, selon le vice-président de l’APC, «des investigations sont en cours pour déterminer la source exacte de ces intoxications.»
Un médecin du Service d’hygiène de la polyclinique contacté ce matin, pointe du doigt «sous toutes réserves» la négligence et le manque d’hygiène de cette commune. Dans la salle d’attente de l’APC, plus d’une vingtaine de citoyens se sont présentés ce jeudi matin lors de notre passage pour s’informer des décisions prises par les responsables locaux et de l’origine de cette «épidémie». Certains de nos interlocuteurs disent souffrir depuis hier de coliques, de vomissements et de diarrhées. Néanmoins, à l’heure ou nous mettons sous presse, les analyses biologiques de l’eau et de certains aliments prélevés chez certains commerçants, ne sont pas encore parvenues aux services d’hygiène de la commune, dont nous avons relevé la mise en état d’alerte maximal.
R.K