Yazid Alilat

Du côté des syndicats du secteur de l’Education nationale, on s’attend à une «rentrée normale». Meziane Meriane, coordinateur du Snapest, a indiqué, hier dimanche, dans une déclaration au Le Quotidien d’Oran’ que «cette rentrée scolaire sera comme d’habitude, normale.» «Justement, les syndicats ont été conviés à une rencontre demain (aujourd’hui lundi, Ndlr) avec les différents directeurs d’Académies du pays, et sera présidée par la ministre», pour faire le point sur cette rentrée scolaire, a-t-il indiqué, précisant que «ce sera une occasion pour nous de poser un certain nombre de problèmes». Parmi les points qui seront évoqués par les syndicats, selon M. Meziane Meriane, il y a, notamment, la suppression des camps de vacances, pour les travailleurs du sud du pays, les détachements, l’épidémie de choléra et bien sûr une rencontre avec la ministre. Au cours de cette rencontre, a-t-il expliqué, «nous allons poser la question de la suppression des camps de vacances pour nos collègues du Sud, car cette année ils ont supprimé ces camps de vacances.» «On ne comprend pas, malgré nos démarches, pourquoi ont-ils supprimé un acquis de nos amis du Sud», ajoute M. Meriane, selon lequel il y aura, également, durant cette rencontre avec les directeurs d’Académies, «le problème du gel des détachements». «Car s’ils veulent supprimer les détachements, qu’ils nous le disent.» Selon lui, «il n’y a pas eu, cette année, de renouvellement des détachements, sans explications des responsables du secteur.» «L’épidémie de choléra, qui sévit dans le centre du pays, sera également abordée, durant cette réunion», explique le coordinateur du Snapest, selon lequel «il faut réfléchir à protéger les enfants, et prendre des mesures pour les régions touchées, et surtout il faut maîtriser la situation.» «Sinon, il faut retarder la rentrée scolaire», préconise t-il. M. Meriane a annoncé d’autre part que la réunion de l’intersyndicale devrait se tenir au courant du mois de septembre, et aborder différentes revendications syndicales, non encore satisfaites. Enfin, «nous attendons toujours la réponse à notre demande, faite durant la réception des lauréats du baccalauréat 2018, de rencontrer la ministre de l’Education nationale», nous a indiqué M. Meriane.
Au menu de cette rentrée 2018-2019, il y aura, en particulier, la mise en place des grands fondamentaux de la réforme scolaire préconisée par la ministre, notamment une réforme du Bac, qui devrait passer de cinq à trois jours. Elle avait expliqué, à la fin de l’année scolaire 2017-2018 , concernant les réformes proposées pour le Bac, qu’il n y aura pas de suppression de matières, mais un réaménagement de la périodicité des examens et des évaluations, qui vont permettre à l’apprenant de mieux se retrouver, dans une filière qui correspond à ses capacités. «Nous avons proposé un réaménagement de l’organisation du baccalauréat», a-t-elle annoncé, ajoutant que deux options vont être mises en place, après un consensus obtenu avec les syndicats: adoption du contrôle continu sur deux ans (2ème AS et Terminale) et allègement du temps consacré aux épreuves écrites.
«La proposition consiste à prendre en compte la moyenne générale de toutes les matières en 2ème AS et uniquement les matières complémentaires, en Terminale. Nous voulons donner une identité plus forte à la filière dans laquelle s’inscrit l’élève», a souligné Mme Benghebrit, selon laquelle «la réforme du cycle secondaire se fera par la suite, comme nous l’avons fait pour le Primaire et le Moyen. Nous ouvrirons ce chapitre, soit à cette rentrée, soit à la prochaine». Le gouvernement va être consulté sur ces réformes, et un conseil interministériel devrait se tenir pour donner son feu vert à un réaménagement de l’organisation du baccalauréat, un des fondamentaux des réformes préconisées par la ministre de l’Education nationale.
Le nombre total des élèves attendus pour cette rentrée scolaire devrait être supérieur à celui de l’année dernière, qui a enregistré quelque 8,6 millions d’élèves.