Des dizaines de médecins exerçant au niveau de l’hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira se sont rassemblés, hier, en observant un piquet de grève de deux heures, pour dénoncer les conditions de travail au sein de cet établissement hospitalier.
Selon les protestataires rencontrés sur les lieux hier dans l’après-midi, une anarchie totale règne au sein de l’hôpital, au point où les médecins n’arrivent plus à exercer leur métier convenablement.
En effet, selon eux, il y a d’abord les accompagnateurs des malades qui pénètrent tous à l’intérieur des blocs opératoires, dans les salles de soins, et dans les salles de réanimation, en agressant souvent les médecins qui oseraient leur demander de sortir et de les laisser ausculter le malade calmement.
Outre ces conditions de travail difficiles, le matériel médical, ainsi que les consommables comme les pansements, les gants, et autres injections, ainsi que les médicaments sont souvent manquants, poussant les médecins à regarder le malade souffrir sans pouvoir lui faire quoi que ce soit. Devant cete situation intenable, les médecins protestataires, qui rappellent que le directeur de l’EPH refuse d’admettre qu’il y a un manque de matériel, se sont vu obligés d’observer ces piquets d’alerte afin d’alerter la DSP ainsi que le ministère sur les conditions de travail au sein de cet EPH qui manque de tout. Ils en appellent au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière afin d’intervenir pour recruter plus d’agents de sécurité, et doter cet hôpital de moyens médicaux et de médicaments pour pouvoir exercer leur métier dans de bonnes conditions et être à la hauteur des attentes des citoyens qui n’ont d’autres endroits, vu les conditions sociales de beaucoup d’entre eux, que ces établissements publics pour soulager leurs souffrances et celles de leur progéniture.
Y. Y.