Après plus de 7 mois de conflit entre la direction et les travailleurs de l’entreprise publique économique Chemiserie du Centre, sise à Larbaa Nath Irathen (Tizi Ouzou), le collectif des travailleurs de cette entreprise, soutenu par la section syndicale UGTA, passe à la radicalisation de la contestation.
Dans un communiqué rendu public ce jeudi, le collectif des travailleurs de cette entreprise publique spécialisée dans la confection, fait état d’un préavis de grève de la faim à partir du dimanche prochain 15 février si les autorités hiérarchiques ne se penchent pas sur la situation de plus en plus morose qui perdure depuis le 21 juillet 214 au sein de cette entité publique.
Le collectif qui regroupe plus d’une centaine de travailleurs, du genre féminin dans leur majorité, soutenu par l’union de wilaya UGTA de Tizi Ouzou, interpelle le ministre de l’industrie dont il est demandé de prendre en main ce conflit qui ne fait qu’enfoncer de plus en plus l’EPE. « Dans le cas où aucune réaction active de la part du ministère de tutelle, les travailleurs de la Chemiserie du Centre entameront une grève de la faim illimitée dans l’enceinte même de l’entreprise à partir du 15 février courant ».
Dans le même document, signé également par le syndicat de l’entreprise, les travailleurs de ladite EPE font appel également aux autorités locales, à leur tête le wali de Tizi Ouzou, pour s’impliquer dans ce conflit pour « décider des solutions appropriées à apporter dans l’intérêt de l’économie de la région et de celui de ces dizaines de travailleurs, des femmes dans leur majorité ».
Depuis le début de cette situation conflictuelle en juillet 2014, l’entreprise a subi des pertes financières évaluées à plus de 200 millions de dinars compromettant ainsi les équilibres financiers de l’entreprise, l’une des rares EPE encore en activité dans la wilaya de Tizi Ouzou.
A l’origine de ce conflit, une plateforme de revendications adressée par le collectif des travailleurs à la direction de l’unité où sont énumérés des points, pourtant, légitimes comme, entre autres, la mise à niveau de la grille des salaires au même titre que les autres catégories du secteur de l’industrie, la régularisation de la situation des travailleurs qui sont maintenus sous contrats à durée déterminée (CDD) renouvelables depuis plus de 10, voire 15 ans. Mais, de juillet 2014 à février 2015, aucune suite n’a été donnée à ces revendications et la situation est de moins en moins tenable.
Mourad Allal