Environnement, Plus de 23.000 infractions en 2013

Environnement, Plus de 23.000 infractions en 2013

La loi prévoit la verbalisation des contrevenants aux règles d’hygiène publique et des actes d’incivisme. « Elle n’est pas appliquée faute de moyens », selon le directeur de la sécurité publique de la DGSN, Aïssa Naïli.

Les Algériens ne respectent pas les règles d’hygiène. C’est ce qui ressort d’un bilan établi par les services spécialisés de la police : près de 14.000 infractions liées à la salubrité et la santé publiques ont été constatées, durant l’année 2013, parmi 23.000 relevées par ces services. Le non-respect des règles d’hygiène représente près de 88% des violations commises. La loi prévoit la verbalisation et la pénalisation des contrevenants aux règles d’hygiène et de salubrité publique.



Un policier qui constate le jet d’une canette de boisson dans la rue est sommé de verbaliser le mis en cause. Cependant, cette loi n’est pas appliquée. Les raisons ? « L’insuffisance de moyens et d’espaces », répond le directeur de la sécurité publique de la DGSN, Naïli. « On ne peut pas mobiliser un policier pour le contrôle de chaque citoyen.

C’est le même problème qui se pose avec les piétons qui ne respectent pas le code de la route », souligne-t-il, ajoutant que la DGSN opte pour la sensibilisation des citoyens de la nécessité de protéger l’environnement d’où le lancement du prix du quartier propre. « Il est nécessaire de déterminer les lieux de dépôt d’ordures et de déchets », préconise le même responsable. Les unités de la Police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement (PUPE) ont relevé, durant la même période, 8.433 infractions relatives au non-respect des horaires et lieux de dépôt d’ordures. En outre, les atteintes à l’environnement ont connu une hausse sensible de 5.918 infractions par rapport à l’année 2012. « Notre objectif est l’occupation du terrain et l’intensification des contrôles et la verbalisation des contrevenants », a soutenu le DSP. En ce sens, 32.771 rapports ont été élaborés et transmis aux pouvoirs publics. S’agissant de l’urbanisme, la PUPE a constaté 18.515 cas d’infraction, dont près de 18.000 liées à la construction sans permis. A cela s’ajoutent 1.136 cas de non-conformité de la construction au permis délivré ayant conduit à la démolition de constructions illicites dont des baraques de fortune. En ce sens, les services de police ont assisté plus de 4.000 opérations d’éradication. Par ailleurs, la lutte contre le commerce illicite s’est accélérée l’année dernière. En chiffres, 7.698 individus ont été interpellés et 8.206 procédures transmises aux parquets. La DGSN compte 48 brigades PUPE réparties sur l’ensemble du territoire national. Elles sont chargées de l’application des lois et règlements en matière d’urbanisme et de protection de l’environnement, souligne un document de la DGSN. A ce titre, la PUPE est chargée de lutter contre toutes formes de constructions illicites, d’occupation illégale du sol ou d’aménagement ou transformation d’immeuble à usage d’habitation ou commercial. Elle a également pour mission de combattre toutes les atteintes à l’environnement, à l’hygiène et la salubrité publiques par des constats mettant en évidence l’infraction aux lois en vigueur. La DGSN a formé 2.119 agents spécialisés en environnement. Ces brigades ont lancé, récemment, des opérations de sensibilisation en direction des représentants du secteur industriel.

Neïla B.