Entrevue Médias : Ce qu’il faut retenir des déclarations de Tebboune

Entrevue Médias : Ce qu’il faut retenir des déclarations de Tebboune

Lors de sa rencontre périodique avec les médias nationaux le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a abordé plusieurs questions concernant la situation politique et économique du pays.

Dans le volet économique, Tebboune a abordé la question des fonds en circulation dans le marché parallèle. Estimant que « nul ne détient le chiffre exact de l’argent en circulation en dehors du circuit officiel », il avance tout de même le chiffre approximatif de « 6.000 et 10.000 milliards de DA ».

Pour ce qui est de la proposition de changement de la monnaie nationale pour drainer les fonds en dehors du circuit bancaire, le chef de l’État a répondu qu’une telle démarche sera « sans résultat », expliquant qu’un changement de la monnaie nationale « entrainerait de longues files de citoyens modestes et non d’hommes d’affaires venant échanger des montants à coup de milliards ».

Automobile : « l’Algérie passera vers le véritable montage automobile »

À propos du dossier automobile, Tebboune a affirmé qu’il sera réglé durant le semestre en cours. Selon lui, l’expérience passée de montage automobile « n’a donné aucun résultat et nous a coûté une fortune », assurant que l’Algérie passera « vers une autre expérience qui s’appuie sur le véritable montage automobile ».

Interrogé sur les véhicules importés actuellement par des particuliers, le chef de l’État a rappelé que « l’importation de véhicules par les particuliers avec leurs propres moyens n’est pas interdite par la loi à condition de s’acquitter des droits douaniers et des taxes appliquées dans ce domaine ».

S’agissant de la question des importations le président a souligné qu’en 2020, l’Algérie a réussi à réduire les importations de 10 milliards USD par rapport à 2019, en dépit de la pandémie et ce, « grâce à la production, à la maîtrise de la surfacturation et à l’application d’un contrôle plus sérieux de certains services ».

Stock des produits alimentaires pour le mois de Ramadhan

Pour ce qui est des stocks des produits alimentaires et les capacités financières disponibles pour répondre aux besoins de consommation des citoyens, durant le mois de Ramadhan, le chef de l’État s’est montré plutôt rassurant.

Dans ce sens, il a fait état de stocks stratégiques suffisants et de moyens financiers « permettant, en 48 heures, d’accueillir si besoin des bateaux entiers au niveau des ports d’Oran, d’Alger et d’Annaba ». Dans ce sens, Tebboune a mis en garde contre ceux qui exploitent son avènement pour la spéculation sur les prix, durant le mois de Ramadhan prochain.

Déchéance de la nationalité

Le gouvernement a abandonné l’avant-projet de loi portant essentiellement sur la déchéance de la nationalité, selon ce qu’a annoncé Tebboune lors de son entrevue avec les médias. Il a, en effet, fait état du « retrait » de l’avant-projet de loi relatif à la procédure de déchéance de la nationalité algérienne acquise ou d’origine.

Cela intervient, selon lui, suite à « l’interprétation erronée » qui en a été donné, rappelant que « cette procédure concernait uniquement la question de l’atteinte à la sécurité de l’État que nous défendrons d’une manière ou d’une autre ».

S’agissant de la création des 10 nouvelles wilayas au sud du pays, Tebboune a affirmé que cette mesure « illustre la force de l’Etat algérien et sa capacité à développer les régions du Sud ».

Qualifiant la polémique autour de la mesure de création de ces wilayas de « stérile », le Président a indiqué que « le pays n’a nullement besoin de ce genre de débats byzantins qui ne font que jeter de l’huile sur le feu ».

Il ajoute, toujours dans le même contexte que « l’ultime objectif de cette démarche est de rapprocher l’administration du citoyen ».