Entretien des infrastructures routières : Zalène reconnaît les insuffisances

Entretien des infrastructures routières : Zalène reconnaît les insuffisances

Les standards internationaux exigent d’assurer la maintenance de 3 000 km par an. Une norme appelée à être respectée.

Si le nombre élevé d’accidents de la route qu’enregistre le pays chaque année a pour cause principale le facteur humain- 77% selon un bilan fourni par le Centre national de prévention et de sécurité- l’état de l’infrastructure routière est aussi à inscrire au tableau des causes. En effet, des tronçons entiers de nos routes accusent un niveau de dégradation si important, qu’il est devenu dangereux aux automobilistes de les emprunter, sans compter les imperfections qui sont légion sur les 126 000 km que compte le réseau routier national. Pour remédier dans l’urgence à cet état des lieux dangereux de nos routes, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zalène, juge «qu’il va falloir vite intervenir sur le terrain, pour éviter de se trouver avec un coût de maintenance plus élevé que le coût de réalisation». Ce dernier, qui était hier l’invité du Forum de la Radio nationale, a ajouté au sujet de l’intérêt de la maintenance du réseau routier: «Elle est impérative compte tenu du coût élevé consenti par l’Etat pour la réalisation d’infrastructures routières. D’ailleurs, les standards internationaux en la matière exigent d’assurer la maintenance de 3 000km/ an.» Une norme, qui semblerait plutôt difficile au ministère des Travaux publics et des Transports, à qui incombe la mission principale, de l’appliquer à la lettre car, dans de nombreux tronçons de routes du pays, la maintenance est devenue trop coûteuse du fait que les

services techniques chargés de la maintenance remettent souvent à plus tard l’exécution des travaux de réfection et du coup, la dégradation n’a fait que s’amplifier. En somme, la tutelle est appelée à se mobiliser davantage, pour au moins tenter de se rapprocher un peu plus des standards internationaux, en matière de maintenance d’infrastructure routière. Car il serai déplorable que ce domaine ne soit pas assez pris au sérieux, dès lors que les pouvoirs publics continuent à multiplier les projets d’infrastructures routières, entre autres ceux qualifiés «d’épine dorsale du réseau routier national». On parle ici de la Route nationale 01 (RN) qui relie La Chiffa à Tamanrasset, la RN03 qui relie Skikda au Tassili et enfin la RN06 qui relie Sig (wilaya de Mascara) à Bordj Badji Mokhtar. Trois grandes Routes nationales, de par leur longueur et leur intérêt économique, sur lesquels Abdelghani Zalène a, lors de son passage à la Radio annoncé que le gouvernement a décidé d’en faire des voies express. «De façon à permettre une meilleure et plus rapide mobilité sur ces axes routiers comme cela va permettre aux populations du Grand Sud de se rendre d’une ville à une autre facilement. Autrement dit, de pouvoir sortir de leur isolement». A la question de l’animatrice du Forum de la Radio nationale relative aux problèmes que connaît la Compagnie nationale «Air Algérie», le ministre a reconnu qu’elle fait face à des problèmes financiers. «Mais je tiens à faire savoir qu’un plan de développement de relance de la compagnie est en voie d’élaboration. Ce qui, à coup sûr, va permettre à la compagnie de se remettre sur les rails et se projeter vers un avenir plus prometteur», a-t-il confié. Concernant l’ouverture au privé du secteur du fret aérien, le ministre a indiqué: «Il est ouvert au seul privé national, non sans préciser qu’ à ce jour cinq dossiers ont été déposés, dont deux ont bien avancé.»

Autre question posée au ministre et à laquelle il ne pouvait échapper, car se rapportant au futur grand port de Cherchell, il soulignera que «le gouvernement a décidé de retarder le lancement des travaux, afin de réunir toutes les conditions d’exécution, c’est-à-dire afin d’éviter de se trouver devant des problèmes qui pourraient geler les chantiers.» Comme il a tenu à faire savoir au sujet des indemnisations d’expropriations, dont les dossiers sont nombreux dans ce projet, que le dossier est clos. Notons également que le ministre des Travaux publics et des Transports a rappelé que le gouvernement a décidé de relancer des projets qui jusqu’ici étaient gelés. Citant en exemple le projet d’extension du métro de la place des Martyrs vers Bab El Oued, ainsi que l’extension de Aïn Naâdja vers Baraki. Et pour clore, l’invité du Forum s’est prononcé sur les deux extensions de métro, celle de la place des Martyrs et de Aïn Naâdja, dont leur inauguration est imminente. «Elles vont permettre de passer de 100 000 passagers par jour à 200 000 j. Une autre avancée dans le transport public de la capitale», a lancé enfin le ministre.

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