Reporters : L’Association nationale des commerçants et artisans a annoncé, dernièrement, l’installation d’une cellule de suivi pour garantir un mois de Ramadhan, stable en matière de prix. Où en est cette initiative ?
Hadj Tahar Boulenouar : La cellule a été installée et les représentants tiendront leur première réunion cette semaine. Il s’agit, je précise, d’une cellule qui va sensibiliser les consommateurs et les commerçants pour arrêter toute manœuvre de spéculation, surtout à l’approche du mois de Ramadhan, où on nous a habitués à augmenter les prix des produits de large consommation.
La cellule s’adresse aussi aux consommateurs afin de les raisonner sur les achats précipités et en grande quantité que certains effectuent souvent avant le Ramadhan.
De les sensibiliser également sur le danger des marchés informels qui se multiplient à cette occasion. La cellule est composée des représentants des activités commerciales spécialisées dans les fruits et légumes, l’alimentation générale, la viande, et les boulangers.
D’ailleurs nous avons choisi un représentant des marchés de fruits et légumes, un autre représentant des distributeurs de l’alimentation générale, un représentant des marchés de viande et un autre des boulangers. Nous voulons, à travers l’activation de cette cellule, garantir la stabilité des prix et la disponibilité des produits surtout en cette période.
Vous avez évoqué dernièrement la préparation d’une étude sur le commerce pour la soumettre au Premier ministre. Qu’en est-il ?
Les contours de cette étude sont fin prêts, reste à l’enrichir avec d’autres propositions des autres intervenants du secteur du commerce. Nous voulons élargir plus les discussions avec les opérateurs économiques afin de toucher toutes les activités. Cette étude qui concerne différentes propositions de l’ANCA pour le développement du secteur commercial en Algérie est composée de quatre volets. Il s’agit, avant tout, de faire des propositions sur les méthodes et moyens à utiliser pour éradiquer l’informel et le marché parallèle.
Ensuite, il y a le sujet de la marge bénéficiaire. Et notre proposition dans ce sens vise à déterminer ces marges pour toute la chaîne de distribution, car le problème de la marge bénéficiaire touche certains secteurs, comme celui des boulangers… Nous allons proposer des solutions qui pourraient réduire la spéculation à travers une large concertation et collaboration avec le gouvernement et les opérateurs économiques, afin de se mettre d’accord sur les marges bénéficiaires. C’est ce qui mènerait, à notre avis, à une stabilité des prix.
Au sujet de la fiscalité de l’activité commerciale, des propositions seront soumises dans ce sens selon la rentabilité et le chiffre d’affaires de chaque commerçant. L’étude portera également sur les points négatifs et positifs relevés par les commerçants dans la loi de finances 2017, et des propositions pour la loi de finances 2018. Actuellement, notre souci fondamental consiste, également, à installer nos bureaux de wilaya afin que notre association s’élargisse et ne se concentre pas seulement qu’au Nord du pays.
D’ailleurs, je suis en train de sillonner certaines villes du Sud. Je précise aussi que notre association, à caractère purement professionnel compte se redéployer dans les 48 wilayas. Tous les bureaux de wilaya de l’ANCA seront installés, ce qui permettra par la suite de créer des sections ou des commissions relatives aux différentes activités économiques et commerciales. Notre objectif, à travers cette association, est de prendre en charge les préoccupations des commerçants et la promotion de l’activité commerciale et artisanale, en plus du développement de l’environnement économique et commercial en Algérie.