Entretien , Chaouchi (gardien du MCA) : « Après l’annonce de la suspension, j’avais songé à arrêter le foot »

Entretien , Chaouchi (gardien du MCA) : « Après l’annonce de la suspension, j’avais songé à arrêter le foot »

L’enfant terrible du football algérien, du reste artisan incontesté de l’épopée d’Oum Dorman, est de retour sur les terrains. Près d’un an, jour pour jour, après sa suspension après le scandale de la finale de la Coupe d’Algérie, Faouzi Chaouchi est gracié. Impressions.

L’enfant terrible du football algérien, du reste artisan incontesté de l’épopée d’Oum Dorman, est de retour sur les terrains. Près d’un an, jour pour jour, après sa suspension après le scandale de la finale de la Coupe d’Algérie, Faouzi Chaouchi est gracié. Impressions.

Faouzi Chaouchi, comment avez-vous accueilli la nouvelle de la levée de votre suspension ?

Avec un sentiment intense. Je ne pourrais le décrire, mais si je devais poser des mots sur ce que j’avais ressenti, je dirai que c’est comme si je revenais à la vie. Cela fait des mois que j’attendais ce moment. El hamdoulah, cette grâce a fini par arriver.

N’avez-vous pas douté d’être gracié un jour ?

Si ! Ça cogitait ferme dans ma tête à un moment. On avait dit qu’on allait me gracier pour le 5 juillet, mais il n’y avait rien. Puis pour le 1er novembre. Et là encore, j’ai attendu avec impatience, mais je n’ai rien vu venir. Il est clair qu’à ce moment-là, je me suis demandé si j’allais finir par être gracié.

L’attente a été longue ?

Oui, trop même…

Qu’avez-vous fait pendant ce temps-là ?

Je me suis marié ! (rires) Franchement, je ne suis pas resté inactif, puisque que je m’entraînais quotidiennement avec les juniors de Bordj Menaël pour entretenir la forme. Comme on m’avait fait espérer une grâce, je me suis dit que je devais être en forme au cas où je devrais reprendre du service.

N’avez-vous pas songé à laisser tomber le foot ?

Oui, je ne vous cache pas que j’ai failli tout abandonner. L’idée m’a effleuré l’esprit après l’annonce de la suspension, mais j’ai fini par me ressaisir grâce au soutien de mes proches. Comme je commençais à recevoir des propositions de l’étranger, je me suis dit que je n’étais pas fini. Pour moi, au pire, j’allais terminer ma carrière hors du pays.

Le TP Mazembe était prêt à vous recruter en janvier, vous confirmez ?

Oui. Il y avait aussi des touches de Tunisie, du Golfe et d’Allemagne. Ces marques de confiance m’ont aidé à tenir.

Le MCA ne vous lâche pas. Vous êtes annoncé de retour officiellement au club, c’est le scénario parfait ?

Absolument. Je remercie infiniment les dirigeants pour leur confiance. Ils ne m’ont jamais oublié. Kaci-Saïd a continué à m’appeler et à me soutenir durant cette période difficile. Il est resté cohérent dans ses propos. Il m’avait promis que si je suis gracié, je serai repris dans la foulée, c’est fait. A moi de faire en sorte d’être à la hauteur de cette confiance.

Ironie du sort, vous êtes de retour à l’occasion de la finale de la Coupe d’Algérie que disputera le MCA face à la JSK, que vous rappelle cet événement ?

Ça reste une compétition de prestige tout de même. Ce qui s’est passé c’est du passé. Je n’ai nullement envie de ressasser ça. J’espère que le Mouloudia ira au bout de l’épreuve et soulèvera le trophée cette fois.

Entretien réalisé par

Amar Benrabah