Selon les bilans de l’entreprise portuaire pour l’année 2012, cette infrastructure vient en 3e position, après Alger et Béjaïa, avec 5 679 000 t.
La mise en application d’un programme d’urgence de mise à niveau incluant l’optimisation du tirant d’eau de ses quais, la récupération des espaces et terre-pleins disponibles mais non utilisés comme surfaces d’entreposage et une gestion rationnelle des postes à quai de la zone sud affectés à des concessionnaires ont placé le port de Annaba dans une dynamique prometteuse. Concrètement, l’équipe dirigeante est sur le point d’entamer le dragage des deux darses, dont l’envasement dépasserait 2 m par endroits, et ainsi permettre, sitôt l’opération achevée, l’accostage de navires de plus gros tonnage au niveau des quais nord, qu’on dit sous-utilisés actuellement à cause du problème du tirant d’eau.
La direction, confortée par la disponibilité de l’enveloppe budgétaire nécessaire à ce projet, assure que les travaux débuteront d’ici à la fin mai et que les délais de réalisation du curage des bassins ne dépasseront pas quatre mois. La deuxième opération non moins importante, préconisée par les autorités portuaires dans le cadre dudit programme de mise à niveau, concerne l’extension du terminal à containers. Après le recensement des surfaces et des terre-pleins inexploités dans les parties les plus isolées de l’enceinte portuaire, jusqu’à la zone dite d’El-Allélig, l’Epan est en train de procéder au revêtement de 7 ha de terre-plein qui viendront s’ajouter aux 8 ha existants, ce qui doublera les surfaces destinées au stockage des marchandises générales (matériaux de construction notamment) et des caissons métalliques, dont le volume a atteint 131 022 EVP (équivalent vingt pouces) en 2012. A ce propos toujours, la direction fait part de la création incessamment d’un port sec à El-Bouni, c’est-à-dire un terminal à containers extérieur sous douane, qui sera géré en partenariat par les ports de Annaba et de Skikda avec la société de transport Stim. Cette nouvelle aire de stockage permettra de soulager les opérateurs économiques, lesquels verront bon nombre de contraintes liées au dédouanement de leurs marchandises ainsi levées. L’effort consenti par la direction pour augmenter le linéaire des postes à quai, et donc les capacités d’accueil de ce port, tient compte également, indique-t-on, de la création dans un proche avenir de deux complexes phosphatiers de Ferphos à Oued Keberit (Souk-Ahras) et à El-Aouinet (Tébessa).
Pour répondre à la demande de terre-pleins sans cesse croissante de leur clientèle et pour réduire les temps d’attente en rade des navires, les autorités portuaires ont été obligées de récupérer tous les espaces susceptibles d’être exploités, même à temps partiel. C’est la raison pour laquelle la direction a entrepris de négocier avec les occupants permanents de la partie sud du port, à savoir Fertial, ArcelorMittal et Ferphos, afin de mettre à profit les périodes durant lesquelles ceux-ci n’utilisent pas les quais qui leur sont concédés. Une initiative à laquelle ces sociétés industrielles ont accédé, sans problème, semble-t-il, notamment le complexe sidérurgique ArcelorMittal d’El-Hadjar, dont l’activité à l’import comme à l’export a sensiblement chuté depuis l’an dernier. Ces actions, considérées comme “primordiales et inévitables pour le développement durable” de cette importante infrastructure de l’Est algérien, ne sauraient suffire à elles seules.
Elles s’accompagnent, comme l’affirme M. A. Djebbar, d’un plan d’investissement prévoyant l’acquisition dans les mois à venir de 10 stackers de 45 t, 4 grues portuaires de 45 t et de 65 t, 3 chariots élévateurs de 10 t avec spreaders, 4 tracteurs ro/ro et 2 tracteurs routiers avec remorques ainsi que d’un remorqueur, de 2 canots d’amarrage et d’une vedette de pilotage. Autant de dotations, qui devraient permettre d’augmenter sensiblement le trafic portuaire dans l’immédiat, dira-t-il. Les bilans de l’entreprise portuaire pour l’année 2012 font état d’un regain notable d’activité dans le domaine du trafic hors hydrocarbures, plaçant cette infrastructure en 3e position après Alger et Béjaïa avec 5 679 000 t. Les statistiques relatives à l’activité du terminal à containers font ressortir une augmentation des EVP de près de 41% par rapport à l’exercice 2011, faisant progresser l’Epan de la 5e à la 4e place. L’audit de surveillance effectué fin décembre 2012 par l’organisme certificateur Moody International a maintenu la certification du système de management de la qualité selon la norme ISO 9001 version 2008 au profit de l’Epan, ce qui a motivé l’équipe dirigeante, renforcée récemment par une structure commerciale, à aller de l’avant en visant des objectifs de plus en plus ambitieux.
A. A