Le directeur général l’entreprise de Maroquinerie, vêtements de Label cuir (MVL) de Chéraga, Youcef Belahcène a été débarqué de son poste pour des raisons encore non dévoilées.
Cette décision a été reçue comme un couperet au sein des travailleurs et du syndicat de cette entreprise. « Nous ne comprenons pas ce qui a motivé la tutelle pour relever de ses fonctions notre directeur », dénonce à L’Éconews un syndicaliste de cette unité qui renait de ses cendres après avoir été fermée durant de longues années avant que les pouvoir publics décident d’octroyer des aides financières pour relancer la production de textile et du cuir.
En tout état de cause, selon notre interlocuteur syndicaliste, une grève de soutien n’est pas à exclure durant les prochaines semaines, voire même dans les prochains jours. « Nous sommes contre le départ de notre directeur. Nous volons qu’il soit maintenu dans son poste, car il a mené la restructuration de l’entreprise et nous commençons à enregistrer de bons résultats», explique-t-il.
Il est opportun de signaler, au passage, que d’habitude et dans la majorité des conflits nés au niveau des entreprises publiques, souvent les syndicats demandent le départ de leur directeur. Nous avons essayé de prendre contact aves le secrétaire général de la Fédération textile et cuirs, Ammar Takdjout, mais en vain. Toutefois, la filière du textile et du cuir a broyé de noir durant les années 90 et 2000. Une filière qui a failli s’effacer du paysage économique national. Sa survie le doit à l’argent injecté dans les caisses des entreprises comme celle de Tiaret, de Batna, de Bordj El Kiffan, de Draa Ben Khedda etc.
A peine l’activité relancée, les produits d’excellente qualité notamment ceux manufacturés en cuir sont confrontés à une concurrence déloyale imposée par des produits importés de Chine. La production de la manufacture de cuir couvre à peine 5% de la demande nationale.
Mahmoud Chaal