Sur 20% de femmes employées, seulement 7% sont dans le secteur de l’entrepreneuriat.
Promouvoir l’entrepreneuriat féminin et consolider l’employabilité de la femme algérienne ont été les maîtres-mots de la journée sur l’entrepreneuriat féminin, organisée hier au Centre national de formation pour le personnel spécialisé (Cnfps) de Birkhadem. Coorganisée par l’ambassade du royaume des Pays-Bas et l’Association des femmes en économie verte (Afev), cette journée a été l’occasion de faire ressortir les défis à relever par les femmes entrepreneures, particulièrement dans l’économie verte, et mettre en évidence les success stories d’autres femmes ayant réussi à relever ce défi.
Dans son allocution d’ouverture, l’ambassadeur des Pays-Bas, Robert van Embden, a évoqué l’expérience de son pays qui a mis en place des programmes gouvernementaux pour le développement de l’entrepreneuriat féminin en souhaitant que cela inspire les pouvoirs publics dans leur démarche pour le lancement et le développement de l’entrepreneuriat féminin en Algérie.
Selon un représentant du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), l’étude faite en 2017 avec l’Organisation internationale du travail (OIT) a révélé que le processus qui encadre l’entrepreneuriat féminin en Algérie implique 13 parties institutionnelles.
Actuellement, l’emploi féminin est de l’ordre de 20% en Algérie, alors que durant les années 70, il ne dépassait pas les 5%. Sur ces 20%, seulement 7% sont dans le secteur de l’entrepreneuriat. Ce qui suggère que l’entrepreneuriat féminin évolue timidement en Algérie, alors que le climat offre des opportunités équitables pour les hommes et les femmes. Certes, il y a beaucoup de créations d’entreprises, mais il y a aussi beaucoup de mortalité. Les initiatives des femmes notamment dans certains créneaux nouveaux ne sont pas encadrées, a expliqué l’intervenant, qui a ajouté qu’il faut se spécialiser pour accompagner ces initiatives. Il est plus que nécessaire de s’impliquer dans la création mais pas seulement, il faut aussi s’impliquer dans le développement et la croissance de ces entreprises.
L’étude recommande ainsi le développement de dispositifs et de produits spécifiques. Une sorte de discrimination positive. Outre cela, il y a un travail de sensibilisation à faire, et c’est la responsabilité de l’État. En conclusion, l’intervenant a indiqué que si on veut que l’entrepreneuriat féminin se développe, il faut que les associations et les dispositifs soient agressifs, d’autant que les expériences des femmes entrepreneures sont encourageantes.
En effet, durant cette journée, l’assistance a eu à découvrir de belles success stories, notamment dans le secteur du recyclage.
Deux exemples ont été présentés.
Celui de Djazia Beldjoher, gérante de la société Montébelo-Net à Tipasa, et celui de Rachida Krim, gérante de la société Krim Plastico, toutes deux spécialisées dans le recyclage du plastique et du carton.