Entre le maintien des prix et l’augmentation Flambée des prix au marché parallèle des devises

Le marché noir de la devise à Alger flambe toujours. L’euro, la livre sterling et le dollar gardent toujours la barre haute et les clients qui autrefois affluaient n’y sont plus nombreux. Pour les marchands de la monnaie étrangère, un climat défavorable perdure depuis plusieurs jours

La flambée frappe durement le marché parallèle des devises et ses retombées se font déjà sentir. Les marchands d’argent semblent aussi subir les conséquences de la dévaluation de notre monnaie nationale, mettant en cause le recul des produits importés.

Les prix parlent d’eux-mêmes, l’euro se vendait hier samedi à 170,10 DA, quant à la livre sterling, elle touche des records de 223 DA. La monnaie du Royaume-Uni va devoir grimper encore plus cette semaine pour atteindre les 240 dinars, selon les propos d’un jeune vendeur sur place.

Selon le même interlocuteur, la dépréciation du dinar a fortement pénalisé leurs petites affaires, due principalement à la règle de l’offre et la demande.

LG Algérie

Certains prix ont été maintenus voire même connu une légère baisse, tel le cas de la monnaie unique d’Europe alors que d’autres doivent encore monter. «Les affaires ne sont pas celles à quoi on s’attendait», a-t-il précisé. Il a ajouté que «les prix ont flambé, en particulier la livre». Le dinar est aujourd’hui situé à des niveaux très bas, une réalité qui n’étonne plus personne depuis déjà des mois, mais les devises au marché parallèle demeurent une chose inattendue. La monnaie étrangère enregistre de façon continue une avancée dans les Bourses internationales, quant au dinar il ne fait que reculer face aux différentes monnaies. À cet effet, la question se pose sur la position du dinar dans ces calculs.

Rien n’arrête cette dépréciation, dans une économie faiblement diversifiée et peu dynamique. 116.51dinars pour un euro, selon les changes interbancaires, un constat qui met la monnaie nationale devant le défi de faire face à cette dépréciation qui porte préjudice à l’économie nationale.

Le taux de change élevé pour n’importe quelle devise semble devenir une situation ordinaire qui s’explique selon différents indicateurs de l’économie nationale.

Au marché boursier du square Port Saïd, la vente est en ce moment difficile et les clients n’affluent pas comme avant. La dépréciation semble donner un coup de fouet aux affaires illégales. Il est à rappeler que pour les jeunes investisseurs il est d’une importance cruciale de s’approvisionner en devises car pour débloquer un crédit bancaire est un travail de longue haleine.

La bourse informelle du square Port Saïd, unique au monde par son mode de travail, fait toujours employer des jeunes qui tiennent des piles d’argent national et cherchent à substituer les banques en pleine rue.

Le manque de dynamisme qui hante notre économie nationale peut expliquer cette dévaluation, due en cette période à la baisse des cours du pétrole.

M. M.