Le patron du CNT, Mustapha Abdeljalil, s’est entretenu ce lundi 16 avril avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika au deuxième et dernier jour de sa visite officielle en Algérie.
Les deux hommes ont l’ambition d’écrire une nouvelle page dans les relations de leurs pays. L’Algérie compte parmi les derniers Etats à avoir reconnu le CNT, le pays a été accusé d’avoir ravitaillé les forces pro-Kadhafi durant la phase des conflits. En août, pour des raisons humanitaires, l’Algérie a offert l’asile à l’épouse de Kadhafi, Safia, et à trois de ses enfants. Tripoli les réclame pour pouvoir les juger en Libye, mais le dossier, semble t-il, n’a pas avancé au cours de cette visite officielle en Algérie.
Tripoli devra encore patienter pour qu’Alger lui livre les membres de la famille Kadhafi. Le CNT ne semble pas s’en offusquer. Le vice-président du CNT, Salem Messaoud Kenane, a néanmoins déclaré que les autorités libyennes étaient prêtes à aider le gouvernement algérien pour qu’il empêche les Kadhafi de porter atteinte aux intérêts de la Libye.
Une allusion à peine voilée à Aïcha Kadhafi qui, depuis Alger, a appelé à deux reprises le peuple libyen à se soulever contre les autorités de la Libye libre. Le CNT souhaiterait aussi mettre la main sur de nombreux responsables de l’ancien régime qui selon les autorités libyennes transitent entre l’Algérie et le Niger, deux pays « d’où ils opèrent avec de mauvaises intentions », selon un membre du CNT. La visite d’Abdeljalil à Alger avait été plusieurs fois reportée. Cette fois, Abdeljalil a été reçu en chef d’Etat, le président Abdelaziz Bouteflika est allé l’accueillir personnellement à l’aéroport.
Cet esprit de réconciliation et la volonté des deux pays de nouer des partenariats devraient se concrétiser au niveau de la sécurisation des frontières. Ils ont paraphé à Tripoli le mois dernier un accord afin de mettre sur pied des patrouilles mixtes chargées de réduire le volume d’armes entrant en Algérie depuis la Libye.
Source: RFI
