Les Forces armées royales marocaines (FAR) ont, depuis les premières heures de l’invasion, utilisé des armes internationalement prohibées, telles que le napalm et le phosphore.
Depuis le retrait des troupes espagnoles, et le début de l’invasion marocaine en 1975, les exactions sous toutes leurs formes n’ont pas cessé de s’abattre sur les populations sahraouies, toutes franges confondues.
L’occupation illégale et brutale par le Maroc du territoire du Sahara occidental, écrit-on dans une publication de l’Union des juristes sahraouis (UJS) intitulée «Crimes en silence», a pris la forme de crimes contre l’humanité, allant jusqu’à la tentative d’extermination. Les personnes ayant vécu cette période douloureuse, peuvent fournir assurément des témoignages accablants sur cette époque sinistre.
Le cessez-le-feu signé en septembre 1991 par les deux parties en conflit, le Front Polisario d’un côté et le Maroc de l’autre, a mis fin à une guerre dévastatrice qui aura duré 16 ans. Cette trêve a ainsi ouvert la voie à un règlement pacifique du conflit à travers un plan qui se fixait pour objectif l’organisation d’un référendum libre et démocratique à l’issue duquel le peuple sahraoui déciderait librement de son avenir.
Alors que toutes les modalités du plan étaient fin prêtes, entre autres, l’instauration d’un cessez-le-feu, la publication des listes des votants, le cantonnement des troupes ainsi que le retour des réfugiés, le Maroc, renia les engagements auxquels il avait souscrit comme il le fera par la suite pour les accords de Houston qui avaient pourtant réglé tous les points en suspens et fixé la date de la tenue du référendum au début de l’année 1998.
Le laxisme déconcertant de la communauté internationale, les reports incessants du référendum d’autodétermination, la répression sans précédent, le black-out imposé sur les territoires sahraouis occupés et les violations des droits de l’homme au vu et au su d’une Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) impuissante, n’ont pas été sans susciter la colère des Sahraouis. Mais ils ont aussi renforcé leur détermination.
Farid Houali