La filière lait se trouve au centre des préoccupations du secteur et fait l’objet d’investissements en amont.
Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, a entamé sa deuxième journée de visite dans la wilaya de Ghardaïa, en mettant l’accent sur le volet de la formation. A cet effet, le Centre de recherches des énergies renouvelables a abrité hier, la signature d’une convention entre le département des services agricoles et l’université de Ghardaïa, en vue de lancer la formation des jeunes agriculteurs. Il est à rappeler que la formation demeure l’un des axes les plus importants pour le secteur, du fait que le ministre avait donné instruction durant sa visite dans la wilaya déléguée d’El Ménéa, de la réouverture du centre de formation professionnelle de la région.
Dans le même sillage, un intérêt particulier est accordé à la diversité des produits et à leur promotion. C’est précisément le constat qui a été fait à l’exploitation agricole des frères Bhaz dans la commune de Béni Isguen, où le ministre et la délégation qui l’accompagnait ont eu droit à une large exposition de produits agricoles. De la culture de l’olivier, à l’exploitation des agrumes, en passant par l’immense palmeraie, cette exploitation semble avoir relevé tous les défis de la nature et offre aux visiteurs qui s’y attardent le plaisir de découvrir l’ingénieux mélange qui y règne. On peut, au pied d’un palmier, trouver des citronniers, des orangers, et des oliviers, le tout assuré par un système étonnant d’irrigation qui s’apparente à celui des foggaras.
A cet investissement de neuf millions de dinars, cette exploitation s’est dotée également d’un silo de stockage et de réfrigération en investissant la bagatelle de six millions de dinars dans une chambre froide de 300m3. C’est exactement l’exemple que le secteur veut donner pour attirer le maximum d’investisseurs vers l’exploitation agricole saharienne.
Par ailleurs, la filière lait se trouve également au centre des préoccupations du secteur et fait l’objet d’investissements en amont, et ce à travers une dynamique importante autour de l’ensilage qui représente une étape importante dans la chaîne de production d’aliments du bétail, et intervient d’une façon déterminante dans la culture des fourrages. A cet effet, il est utile de mentionner qu’à travers l’ensilage, la mécanisation a rapidement suivi cet élan de production et s’est même organisée en services destinés aux agriculteurs, pour leur faciliter la tâche, et d’offrir par là même une variété d’emplois non négligeables.
Dans ce sens, il est visible que les orientations et les médications prescrites commencent à porter leurs fruits sur le terrain, et ne s’arrêteront pas à ce stade, «ce qui nous semblait irréalisable il y a quatre ou cinq ans est devenu aujourd’hui du domaine du possible, c’est un cycle qui, j’espère, va affecter toutes les étapes de ce programme», précise le ministre.
En somme, à travers cette visite dans l’une des wilayas les plus riches du Sud, entre El Ménéa, Ghardaïa, et El Grara, le plus important pour le ministre était de rencontrer les agriculteurs et les éleveurs pour s’enquérir de leurs problèmes et discuter des solutions ensemble.
D’un autre côté, c’était aussi l’occasion pour le ministre de rappeler les grandes orientations du secteur, en l’occurrence production, diversité, transformation et exportation.