Entre grande capacité agricole et carences handicapantes: Ghardaïa en quête d’investissements

Entre grande capacité agricole et carences handicapantes: Ghardaïa en quête d’investissements
entre-grande-capacite-agricole-et-carences-handicapantes-ghardaia-en-quete-dinvestissements.jpg

La wilaya souffre d’un manque de couverture électrique et d’une absence presque totale de routes.

D’un potentiel agricole énorme, la wilaya de Ghardaïa se trouve dans l’urgence d’investissements et de développement afin de redonner à sa population la confiance et la volonté pour investir et développer l’activité agricole dans leur région. A cet effet, la visite du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, a été plus que salutaire pour les agriculteurs de la région, notamment dans la région d’El Ménéa. Cette dernière souffre de plusieurs entraves et obstacles.

Malgré leur détermination, les exploitants agricoles n’arrivent pas à des résultats et à développer à grande échelle leurs exploitations. Certains d’entre eux ont démontré qu’il était possible de faire de cette région un pôle agricole par excellence, et pour cause, ils sont arrivés à développer plusieurs cultures, jusque-là improbables, telles que la pomme de terre, les blés tendre et dur, le maïs, les céréales et la datte. Mais ils se heurtent à des obstacles de taille, qui ont fini par avoir raison de leur ténacité. Il s’agit précisément d’un manque cruel de couverture électrique, qui ne se trouve qu’à 10% d’avancement, d’une absence presque totale de routes, d’un manque en forages, et d’un accompagnement administratif conséquent.

D’autre part, les actions des pouvoirs publics ont fait bénéficier à la région plusieurs mesures d’accompagnement techniques, financières et organisationnelles: il s’agit d’un traitement spécifique au profit des wilayas du Sud, sur lesquelles l’Etat compte énormément pour relancer l’économie nationale. Sur le terrain, 920.000 hectares ont été attribués dans le cadre de l’Apfa, au profit de 9394 investisseurs, dont 30.000 sont actuellement exploités, 60.000 ha sont concernés par l’assainissement, et 18.500 ha ont fait l’objet de récupération. Sur un autre plan, il a été attribué près de 500 milliards de dinars de prêts pour les jeunes essentiellement à travers le crédit «Rfig» et le crédit d’investissements «Ettahadi».

LG Algérie

A ce titre, le ministre explique «que cette visite est justement l’occasion pour recueillir les préoccupations des agriculteurs, et revoir, corriger certaines mesures». Il déclare que plusieurs dispositions seront prises par son secteur pour prendre en charge les différents problèmes, et mettre en place les incubateurs nécessaires pour arriver à construire une économie agricole propre aux régions sahraouies et à hauteur des potentialités existantes.

«Il s’agit d’abord de revaloriser l’activité existante, et multiplier les aides pour les agriculteurs.» En somme, cette visite a autant apporté aux agriculteurs qu’au ministre qui se dit optimiste pour l’avenir de la région. «Il est indispensable que toutes ces actions doivent converger dans la même direction, pour endiguer les obstacles, et surtout arriver à des résultats probants, notamment en matière de commercialisation, de transformation et d’exportation, mon message est celui de l’encouragement, mais aussi de l’obligation de résultats. Dans ce sens, plusieurs filières retiennent notre attention, celle du lait notamment.»