La course au poste de sélectionneur national est ouverte. En attendant de trouver l’oiseau rare, Abdelhak Benchikha, sélectionneur de l’équipe olympique et des locaux, assumera la continuité.
Le match nul concédé face à la Tanzanie et la démission de Rabah Saâdane compliquent davantage la tâche des Verts et leur qualification sans pour autant les condamner, écrivions-nous dans ces mêmes colonnes dans notre édition d’hier.
En effet, la démission de Rabah Saâdane, même si elle était souhaitée et prévisible, complique beaucoup plus la tâche qu’elle ne la facilite. Le prochain match des Verts face à la République centrafricaine, entrant dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2012 prévue simultanément au Gabon et en Guinée Equatoriale, est dans moins d’un mois.
Or, la démission de Rabah Saâdane a mis dans l’embarras la Fédération algérienne de football qui s’agite pour lui trouver un successeur. Que va faire la FAF? Quelle piste privilégiera-t-elle? Celle d’un entraîneur national ou étranger? Dans le cas où la piste algérienne est retenue, le sélectionneur de l’équipe olympique et des locaux, Abdelhak Benchikha, assumera la continuité. En attendant de trouver l’oiseau rare, Abdelhak Benchikha, sélectionneur de l’Equipe nationale A’, assumera la continuité. Ainsi, il conduira les Verts, le 10 octobre prochain, pour le match contre la République centrafricaine et poursuivra ensuite, le travail de préparation et les matchs amicaux.
Mais dans le cas où la piste d’un coach étranger est retenue, le problème se complique davantage. A l’heure actuelle, il est bien difficile de trouver une grosse pointure étrangère disponible sur le marché.Les grands entraîneurs sont tous déjà sous contrat. La période de recrutement est largement dépassée.
Les meilleurs s’arrachent. Ils ne restent jamais longtemps au chômage. Ainsi, la course au poste de sélectionneur national qui, il n’y a pas si longtemps, était fuie comme la peste, est à présent ouverte. Entre les favoris des uns et les favoris des autres, les noms circulent. On a d’un côté, Rabah Madjer, présenté comme l’homme idéal, et de l’autre côté, les Français Philippe Troussier, Alain Michel, et le Suisse Alain Geiger. Un temps évoquée, la piste menant au Français Philippe Troussier semble avoir du plomb dans l’aile en raison de l’aspect financier. Certes, à la FAF, on privilégie la piste étrangère même si la tâche ne s’annonce pas aisée.
Cependant, Mohammed Raouraoua ne veut pas rééditer l’expérience Saâdane, qui a bénéficié de moyens financiers et d’un soutien incommensurable des autorités sans pour autant remettre les Verts sur rails. Présentement, la FAF n’a pas les moyens financiers pour s’assurer les services d’un entraîneur étranger à moins que les pouvoirs publics assurent la prise en charge. Il y va de l’intérêt national
. D’autant que le fait d’opter pour un entraîneur étranger susceptible d’apporter un plus n’est guère une tare du fait que les techniciens du cru n’arrivent pas à redorer le blason terni du football national. Bien au contraire, d’autres pays ont déjà franchi le pas à l’image de l’Angleterre, berceau du football, qui a fait appel à l’italien Fabio Capello. A l’instar de la Tunisie, du Maroc, du Nigeria, du Cameroun, du Ghana, véritable révélation du dernier Mondial, et tant d’autres encore, l’Algérie doit se mettre au diapason des grandes nations du football mondial.
Un choix qui a fait ses preuves quand on voit le niveau atteint par leur sélection et le nombre de joueurs issus de ces pays évoluant dans les meilleurs championnats européens. D’autres techniciens étrangers sont déjà passés à la tête de l’Equipe nationale et ont fait un travail de fond à l’exemple de Lucien Leduc et de Rogov qui avait offert sa première participation à l’Algérie au Mondial espagnol. Alors, local ou étranger? Un vrai casse-tête pour Mohamed Raouraoua.
Smal ROUHA