Depuis l’entrée de l’Algérie dans l’économie de marché, les investissements privés ne cessent de s’accroître. D’ailleurs, plusieurs entreprises étatiques ont été privatisées au fil des années. Aujourd’hui, le secteur privé représente un taux de 95 % du total des entités économiques activant sur le sol algérien.
D’après le premier recensement économique, qui est à sa première phase, réalisé en 2011 par l’Office national des statistiques à l’appel du Forum des chefs d’entreprises (FCE), il existe 920 307 entités économiques en Algérie, tandis que le secteur public représente un total de 23 008 entités économiques publiques, ainsi que 16 403 entités dirigées par des partenariats mixtes ou carrément par des étrangers.
Lors du recensement du FCE, dont les résultats préliminaires ont été présentés, hier, par des membres du forum ainsi qu’un représentant de l’Office national des statistiques (ONS), les recenseurs n’ont pas pris en compte la filière agricole, puisque le recensement de celle-ci sera conduit par une autre équipe prochainement. Le nombre d’entreprises est réparti d’abord sur deux types. Il s’agit de 959 718 entreprises à caractère économique (94%) et 60 340 à caractère administratif (06%), soit un total de 1 020 058 entreprises.
S’agissant des types d’activités des entreprises recensées en excluant les administrations, elles ont été classées comme suit : industrie 97 202, construction 8 764, commerce 528 328 et services 325 442. Les entités commerciales représentent à elles seules un taux de 55,1 % du total des entités, alors que le secteur du bâtiment représente seulement 0,9 % du pourcentage global.
La majorité de ces entreprises se concentrent particulièrement dans le nord-centre du pays, où l’on retrouve un total de 322 183 entités économiques. Par ailleurs, le responsable du FCE, Rédha Hamiani, a souhaité que les informations données par ce recensement soient «dopées» par les TIC, afin de mettre en place un répertoire d’informations exclusivement destiné à l’étude du secteur économique algérien.
Quant à Tarik Bourezgue, conseiller au cabinet du secrétaire d’État chargé des statistiques, il a expliqué que ce type de recensement «est ignoré» par la plupart des pays en Afrique. Les États-Unis d’Amérique, quant à eux, le réalisent régulièrement tous les cinq ans. À noter que les résultats détaillés de ce recensement seront publiés «très prochainement », selon Hamid Zidouni, directeur général adjoint de l’ONS.
Il convient de préciser également que même l’informel a été inclus lors de ce recensement, ayant été réalisé durant la période allant de mars à décembre 2011. Le but de cette opération, à laquelle a appelé le FCE depuis longtemps, est la mise à niveau du système d’information économique national, c’est-à-dire permettre la création d’une base de données riche en informations concernant le secteur économique.
Smaïl Ikhelif