Enseignement supérieur: vers le recrutement de près de 6.000 enseignants et agents (Mebarki)

Enseignement supérieur: vers le recrutement de près de 6.000 enseignants et agents (Mebarki)

Près de 6.000 postes d’enseignants et d’agents administratifs et techniques seront ouverts pour pourvoir à l’encadrement des infrastructures universitaires prévues à la rentrée 2015, a déclaré mardi à Alger le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki.

« Le gouvernement nous a donné la possibilité d’employer plus de 3.000 enseignants et moins de 3.000 agents administratifs et techniques pour faire fonctionner les nouvelles infrastructures universitaires », a expliqué M. Mebarki à l’issue d’une visite d’inspection aux projets de son secteur à Alger.

« En application des orientations du président de la République et des recommandations du Premier ministre, la cadence de recrutement dans le secteur de l’Enseignement supérieur est maintenue et suivra son cours selon la programmation retenue », a-t-il assuré.

Ce recrutement, gelé dans d’autres secteurs en application du plan de rigueur du gouvernement pour faire face à la chute brutale des prix de pétrole, est nécessaire dans la mesure où le ministère compte recevoir, dès octobre prochain, entre 350.000 et 360.000 nouveaux bacheliers « qu’il faut encadrer » à l’université.

Le nombre élevé des bacheliers attendus est le résultat de la réforme dans le secteur de l’éducation nationale durant l’année scolaire 2003-2004 où les élèves de fin de cycle primaire (5e et 6e) ont accédé en même temps à l’enseignement moyen.

« Cette année, un grand nombre de bacheliers arrivera à l’université.

A cet effet, le gouvernement a pris des dispositions pour que la rentrée universitaire 2015 soit préparée à l’avance de manière à avoir le temps nécessaire pour prendre toutes les précautions », a indiqué M. Mebarki.

La wilaya d’Alger qui accueille plus de 140.000 étudiants dans vingt établissements universitaires, se prépare à recevoir presque 180.000 nouveaux bacheliers. « C’est un flux important qui nécessite une préparation des places pédagogiques, des lits dans les résidences, du transport et de l’encadrement », a-t-il estimé.

Quelque 4.000 places pédagogiques au nouveau campus de Bouzaréah (8.000 places) seront réceptionnées au plus tard en septembre prochain, a annoncé à ce propos le ministre qui a inspecté le chantier en compagnie du wali Abdelkader Zoukh.

Auparavant, dans la ville nouvelle de Sidi Abdallah, M. Mebarki a reçu des explications sur le projet d’un pôle universitaire de 20.000 places pédagogiques et de 11.000 lits, inscrit en 2006.

La réalisation des infrastructures pédagogiques de ce pôle est confiée à une entreprise indienne qui s’est engagée sur 35 mois de délais contre un financement à hauteur de 21,36 milliards de DA tandis que la construction des résidences, prévue en 28 mois, incombe à une entreprise chinoise pour une enveloppe de 11,98 milliards DA, selon la fiche technique du projet.

Ces deux marchés, passés suivant la formule de gré à gré approuvée en Conseil des ministres, ont été conclus fin 2014 et les chantiers sont en cours d’installation, d’après la même source qui recense trois contraintes à lever:

délocalisation d’une station d’eau et des canalisations, déviation d’une ligne électrique et abattage des arbres.

Cependant, M. Mebarki n’a pas été impressionné par la maquette : « Il y a un tas de correctifs à faire sur le plan de l’aménagement général et des infrastructures de loisirs. Ce pôle qui va accueillir 20.000 étudiants est important pour la wilaya d’Alger. Si on continue sur le même plan, on va provoquer une petite catastrophe ».

Quant à M. Zoukh, il a invité le bureau d’études et les responsables du projet à revoir leur copie « tant qu’il est encore temps », notamment en ce qui concerne des plans spécifiques à chacune des cinq facultés composant le pôle de Sidi Abdallah, qui ont été uniformisées, en s’inspirant de l’exemple du pôle universitaire de la wilaya Médéa où il avait exerçait comme wali.