Le système LMD remplace le classique
Le ministre de l’Enseignement supérieur continue dans la culture des solutions d’urgence qui a fait des universitaires algériens des chômeurs diplômés et des compétences marginalisées ou expatriées depuis. Annonçant des mesures plus ou moins accrochantes en termes de prise en charge des préoccupations des enseignants et des étudiants, Mohamed Mebarki, a souligné que le nouveau système LMD devra être évalué dans sa juste valeur avant de se prononcer sur ses avancées et inconvénients. «Le système classique prend fin à partir de l’année en cours. Nous ne pouvons nous prononcer sur l’avancée et la valeur du système LMD qui n’a été généralisé qu’à partir de l’année 2009», a indiqué, hier, le ministre de l’Enseigment supérieur dans une conférence au centre de presse d’El Moudjahid à Alger. Mebarki a révélé que les inscriptions des étudiants au nouveau système LMD a atteint un taux de 75% tout en rassurant que les licenciés du système classique est toujours de mise.
La mauvaise interprétation des textes et le manque d’information de manière régulière, est au coeur de toute la polémique qui entoure la nouvelle orientation du ministère en termes de la mise en place du système LMD, selon le ministre. Interrogé sur la question de l’application de la circulaire du Premier ministre qui porte sur la retraite des enseignants et des responsables du secteur à l’âge de 60 ans, le ministre a répondu que la circulaire ne concerne pas tous les personnels du secteur. «C’est en fonction des besoins que nous avons retenu des cadres dans leurs postes. Mais pour les chefs de services, ces derniers doivent quitter leurs postes de responsabilité à l’âge de 70 ans» a-t-il affirmé, avant d’ajouter que les enseignants sont libres de continuer ou de partir à la retraite. A ce sujet, un nombre indéterminé d’enseignants et enseignantes de haut niveau regrettent le blocage des autres jeunes compétences qui sont bloquées à cause des personnes qui ont dépassé l’âge de la retraite, mais, continuent d’exercer malgré tout.
«J’ai fait plusieurs universités dans le monde, en Allemagne, en Amérique et d’autres universités de renommée, ce sont les enseignants qui élisent le responsable des établissements», déplore N.Z., enseignant de haut niveau qui s’exprimait sous l’anonymat, avant d’ajouter que les choses doivent évoluer «On ne voit pas pourquoi garder un responsable d’un établissement d’une université pendant plus de 20 ans, alors que le résultat positif ne suit pas, tout en constituant à bloquer les autres compétences et valeurs qui ne cherchent qu’à faire progresser et développer la situation dans le bon sens.» Sans pour autant aller dans la profondeur de la crise que vit l’université algérienne depuis, à commencer par le défaut de développement de la communication institutionnelle du secteur, Mebarki s’est enfoncé de manière flagrante en contredisant un journaliste qui a posé la problématique de la défaillance de la communication, avant de donner raison au même journaliste sur la même difficulté. «Science sans conscience, n’est que ruine de l’âme», dit le dicton.
Ennahar TV poursuivie en justice
Réagissant au sujet de la diffusion d’un reportage de la chaîne privée Ennahar TV, il y a quelques jours, et qui porte sur la situation des jeunes filles dans les cités universitaires, le ministre de l’Enseignement supérieur à révélé hier que son département, vient de déposer plainte contre cette chaîne de télévision «Je suis outré par le reportage de la chaîne Ennahar TV qui obéit beaucoup plus à une idéologie politique et partisane», a-t-il dit, avant de poursuivre, «l’émission n’a pas respecté l’éthique du métier».