Enseignement supérieur : Le CNES appelle à un rassemblement devant le ministère

Enseignement supérieur : Le CNES appelle à un rassemblement devant le ministère
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Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) appelle à une « journée de protestation devant le ministère de l’Enseignement supérieur, le 16/10/2017, à 10h, en solidarité avec tous les enseignants, arbitrairement, exclus de leur travail et tous les syndicalistes poursuivis en justice». Le CNES prévoit, également, une « grève nationale en novembre, en cas de non suspension des poursuites judiciaires et du harcèlement, à l’encontre des enseignants». Ces décisions ont été prises, lors de la réunion du 30 septembre dernier, au cours de laquelle le CNES «a procédé à une évaluation de la situation» du secteur, indique un communiqué du syndicat. Lors de cette réunion, le CNES a exprimé son «rejet catégorique de la décision d’évaluer les performances des enseignants» que le ministère a, récemment, «envoyée à diverses institutions». Le CNES affirme n’avoir «pas été impliqué ou consulté», à propos de cette décision et s’interroge sur l’opportunité de cette démarche. «Cette décision n’est que tentative de masquer l’échec du ministère à réformer l’Université algérienne» et «au lieu d’évaluer le bilan des responsables et la situation dans laquelle vit l’Université, notamment, en matière de négligence et de corruption », la tutelle adopte une décision pour «coller aux enseignants la responsabilité de la détérioration du niveau de l’Enseignement supérieur», en Algérie.

Le Conseil «met en garde» les enseignants de «garder le silence», devant «cette instruction» dont le but est de «suppléer l’autorité pédagogique et scientifique de l’enseignant par celle de l’administration». Par ailleurs, le syndicat «dénonce» les déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur dans lesquelles «il justifie l’absence de dialogue avec le CNES par l’existence de deux ailes». Le CNES rappelle que la «seule autorité habilitée à empêcher tout syndicat est la justice algérienne» et considère que cette déclaration est «anticonstitutionnelle» dont le but est de «combattre et étouffer les libertés syndicales pour continuer dans la gestion absurde d’un secteur sensible comme celui de l’Enseignement supérieur». Le CNES dénonce des «affectations suspectes de responsables, à tous les niveaux» et la «nomination de comités d’experts anonymes pour la révision des programmes de formation pour décider de l’avenir l’Université algérienne». Le syndicat juge que le « dossier de la formation, dans le Master est caractérisé par l’incohérence de ses spécialités, l’existence de nombreuses normes, et une totale coupure avec la réalité de l’environnement socio-économique et industriel» du pays. Le CNES dénonce la « dissipation des fonds publics par l’administration, sans aucun contrôle, car les universités deviennent un foyer d’intérêts étroits, alors que les installations pédagogiques ne disposent pas des conditions minimales de l’exercice du processus éducatif», affirme le communiqué. Le syndicat note, également, que la tutelle a ménagé ses efforts pour accomplir le programme de logement du président et la non-activation des instructions du secrétaire général qui a instruit les responsables d’attribuer des logements aux enseignants et de leur accorder la priorité». A ce sujet, le CNES cite l’exemple de l’Université de Tizi- Ouzou, «qui n’a bénéficié d’aucun programme (de logements) depuis 2003». Lors de la rencontre du 30 septembre, le CNES a, également, autorisé son Bureau national «à participer fortement, aux travaux de l’Intersyndicale autonome».