Le ministre tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Bensalem, a qualifié, lundi à Tipasa, les perspectives de partenariat entre son pays et l’Algérie dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique d’ »ouvertes et très fructueuses ».
Visitant des infrastructures relevant du secteur de l’enseignement supérieur dans la wilaya de Tipasa, M. Bensalem a relevé que celles-ci sont « similaires à plus de 90 % à ce qui existe en Tunisie, en matière de programmes, de diplômes, d’appellations et autres », tout en notant, cependant, que les programmes algériens « ne contiennent pas l’enseignement de la finance islamique, une spécialité qui a connu, en Tunisie, la sortie, cette année, d’une première promotion de diplômés en magister ».
« Nous sommes en Algérie pour activer l’application de la convention de coopération signée entre les deux pays, depuis un mois à Tunis », a-t-il affirmé lors d’un point de presse, en présence d’une délégation composée des recteurs de l’ensemble des universités tunisiennes.
Selon le ministre tunisien, la mise en œuvre de cette convention de coopération interviendra « dans les plus brefs délais », notamment en ce qui concerne les universités situées dans les régions frontalières des deux pays, soit 3 du côté tunisien et 4 côté algérien.
Les deux parties ont également convenu de l’organisation de transferts et d’échanges d’étudiants, de professeurs et d’expertises en la matière, parallèlement à la création d’un diplôme universitaire commun, au même titre que des établissements universitaires également communs aux deux pays.
« Cette visite nous a aussi permis de nous entendre sur les points qui nous réuniront durant la conférence de Rabat du groupe des 5+5, prévue les 22 et 23 du mois de septembre prochain, entre 5 pays du Maghreb arabe et 5 pays européens », a ajouté M. Bensalem, souhaitant que l’Algérie et la Tunisie obtiennent davantage d’acquis, durant cette rencontre, grâce à leur position unifiée.
En outre, le ministre tunisien a loué les acquis du secteur de l’Enseignement supérieur en Algérie, au regard de ce qu’il a pu constater hier et aujourd’hui, a-t-il dit, au niveau de l’université d’Alger I, lors de sa visite aux facultés de Médecine et de Droit, et aux pôles universitaires de Tipasa et Koléa.
Au niveau de ces deux derniers campus, M. Bensalem n’a, d’ailleurs, pas manqué d’exprimer son admiration devant les commodités annexes de ces structures (résidences universitaires, restaurants, bibliothèques) qui épargnent aux étudiants les « contraintes du déplacement et leur garantissent plus de chances de succès », a-t-il estimé.
« L’étudiant algérien est gâté, au regard de tout ce que l’Etat lui offre en matière d’études, d’hébergement et de restauration, en contrepartie d’une contribution fort modeste de sa part », a observé M. Bensalem, estimant qu’il n’y a « aucun lien de comparaison avec la Tunisie en la matière ».
Il n’a pas, néanmoins, écarté l’idée d’appliquer un « concept similaire » en Tunisie, « mais dans la limite des moyens disponibles », a-t-il nuancé.