Écrit par Meriem Kaci
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) devait procéder, hier, à la fermeture de la plateforme d’inscription numérique ouverte aux candidats au mastère au titre de l’année universitaire en cours.
Le ministère de tutelle a invité ceux ayant reçu plusieurs avis favorables, en réponse à leurs vœux exprimés, de procéder à la validation de l’un d’entre eux avant 12h. Dans le cas contraire, précise-t-il, le meilleur choix sera automatiquement validé et les autres définitivement affectés à d’autres candidats retenus sur les listes d’attente.
Mais si ce système, baptisé «Progress», a pu satisfaire certains candidats au mastère, beaucoup d’autres en ont été exclus et ont manifesté leur mécontentement par des protestations dans plusieurs universités du pays.
Selon Salah Eddine Daouadji, secrétaire général de l’Union générale des étudiants libres (Ugel), le problème est survenu suite à l’élargissement de l’inscription via le programme «Progress» destiné, à la base, à l’orientation des nouveaux bacheliers, puis exploité pour l’octroi des bourses d’études et de titres de transport. Cette année, il a été procédé à l’élargissement de l’utilisation de ce programme dans l’opération d’inscription au mastère qui avait débuté le 28 juin dernier. Résultat, «un fiasco et une anarchie totale», estime M. Daouadji.
Avant la mise en place de ce système, les dossiers étaient étudiés au cas par cas par des commissions créées dans les universités à cet effet. «Progress n’a pas uniquement éliminé jusqu’à 50% des candidats, mais il a spolié des majors de promotion de leur droit de poursuivre leurs études supérieures», regrette M. Daouadji.
Pour se rattraper, le département de Tahar Hadjar a informé les recalés aux études de mastère de s’orienter directement vers les universités pour déposer leurs recours. Certains établissements, accuse M. Daouadji, de ne pas avoir respecté l’instruction ministérielle en renvoyant les candidats vers la tutelle. Ce qui a suscité la grogne des étudiants qui ont organisé des protestations dans plusieurs campus, à l’instar de ceux de Jijel, Bouira, Oran, etc, indique M. Daouadji. Il craint de voir la protestation « s’étendre » à d’autres universités vu que «la situation n’augure rien de bon».
Le 8 octobre dernier, des étudiants licenciés de différentes spécialités ont tenu un sit-in devant le ministère de l’Enseignement supérieur, à Alger. Issus de plusieurs wilayas, les étudiants dénoncent un dysfonctionnement du logiciel «Progress» et demandent à la tutelle de trouver une issue à leur situation.