Enseignement supérieur : Bientôt des universités privées ?

Enseignement supérieur : Bientôt des universités privées ?
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Projet n Une commission est en cours d’étude de 6 propositions pour l’ouverture d’universités privées.

Lors d’une conférence de presse, tenue hier, en marge de la conférence nationale des universités, organisée au niveau de son département, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Tahar Hadjar a annoncé qu’une commission est en cours d’étude de 6 propositions pour l’ouverture d’universités privées «je ne suis pas contre les universités privées», a-t-il lancé sans trop s’étaler sur le sujet. 



Par ailleurs, et lors de la cérémonie d’ouverture de la rencontre, Hadjar a signalé l’existence de certaines pratiques que le ministère refuse, selon lui, de traiter et de prendre en considération. Il a soulevé le problème de la communication, qui mène souvent à des problèmes au sein des universités et aux lettres anonymes de dénonciation. Et là, il a été catégorique «les lettres anonymes je ne les lis pas. Je les jette même si elles disent vrai. Cette pratique est en porte-à-faux avec la démarche de dialogue et de crédibilité adoptée dans notre action pour améliorer le rendement du secteur et y développer le service public», a-t-il lancé aux recteurs appelant à ce que les personnes concernées aient le courage d’affronter et de dénoncer en signant leurs lettres afin de régler les problèmes. A ce propos, il a insisté sur la communication efficace au sein des établissements à l’adresse des différentes composantes de la communauté universitaire, et un engagement pour la prise en charge des préoccupations des étudiants et des conditions de travail et de vie du personnel et des enseignants «le ministère a déjà procédé à l’examen des questions inhérentes à la gestion des carrières des enseignants et du logement universitaire», a-t-il enchaîné. Toujours dans ce sillage de communication, deux institutions consultatives et coordinatrices seront créées à partir de septembre prochain, selon le ministre. La première regroupera les syndicats agréés et l’autre les organisations estudiantines agréées. Elles axeront sur la discussion en toute transparence afin d’anticiper les éventuels problèmes et de les prévenir à temps. «Ce sont nos partenaires sociaux. Ils se réuniront périodiquement et seront impliqués, aussi, dans la prise de décision. Cette étape sera généralisée au niveau des universités. On n’attendra pas la complication des problèmes pour réagir», a ajouté Hadjar. S’agissant de l’Académie des sciences et des technologies d’Algérie (Asta), elle aura pour siège provisoire, le pôle universitaire de Koléa, selon le ministre. Son noyau est composé de 46 membres dont 11 femmes sélectionnés par un jury international. Le ministre a également fait état du projet de création de 2 autres académies. L’une dédiée aux sciences médicales et l’autre aux lettres, aux langues et aux arts, «nous avons également reçu l’avis favorable sur les statuts et les missions de l’Institut international de mathématiques. En plus d’une réflexion pour la création d’une institution dédiée à l’astronomie», a-t-il lancé.

Souad Labri

«Toutes les conditions réunies pour la rentrée»

Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, toutes les conditions sont réunies pour accueillir tous les bacheliers de la session 2015. Sur 363 141 lauréats au baccalauréat, 358 128 étudiants se sont inscrits, selon lui, lors des  inscriptions préliminaires «un record jamais enregistré. Ils auront tous une place pédagogique», a commenté le ministre. Selon lui, le secteur prévoit la réception lors de la prochaine rentrée, de plus de 76 000 nouvelles places pédagogiques et près de 50 000 lits «ce qui portera la capacité globale à près de 1 316 000 places et 677 000 lits à l’échelle nationale», s’est-il félicité. Quelque 3 000 nouveaux enseignants, maîtres assistants, ont été recrutés, selon le ministre au titre de l’exercice budgétaire 2015 «en cas de besoin, des enseignants vacataires seront recrutés» .  Hadjar a annoncé qu’une conférence nationale est prévue au mois de décembre prochain pour l’évaluation du système du Lmd. Elle impliquera les enseignants, les étudiants, les partenaires sociaux et les secteurs économiques. Il a indiqué par ailleurs que la question des équivalences des diplômes obtenus par des Algériens à l’étranger sera réglée sans pour autant dévaloriser la valeur du diplôme algérien.

S.L.