Enseignement supérieur : 67% des diplômés placés en entreprise

Enseignement supérieur : 67% des diplômés placés en entreprise

Le nombre prévisionnel des diplômés sortants, au terme de la session de juin et de septembre 2014, est estimé à 284.700, dont plus de 190.000 du système LMD (Licence-Master-Doctorat). 75% parmi eux, soit 140.000 licenciés, optent pour le master, car le monde du travail est de plus en plus exigeant et «absorbe très peu de licenciés sortants»,

Le nombre prévisionnel des diplômés sortants, au terme de la session de juin et de septembre 2014, est estimé à 284.700, dont plus de 190.000 du système LMD (Licence-Master-Doctorat). 75% parmi eux, soit 140.000 licenciés, optent pour le master, car le monde du travail est de plus en plus exigeant et «absorbe très peu de licenciés sortants», selon le ministre de l’Enseignement et de la Recherche scientifique.

Pour les autres diplômés qui, faut-il le dire, ont du mal à trouver du travail, leur placement en entreprise demeure leur seul souci. Afin de mieux gérer cette situation, l’État fournit des services visant à mettre en relation employeurs et demandeurs d’emploi. Des services qui tendent à être améliorés.

Néanmoins, au cours de l’année écoulée, le taux d’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur en Algérie a atteint 67%, selon une enquête de l’Office national des statistiques. Le marché est de plus en plus exigeant d’une ressource humaine qualifiée. L’enquête précise que le taux d’activité économique selon le niveau d’instruction est plus «important» chez les diplômés de l’enseignement supérieur par rapport aux diplômés de la formation professionnelle, avec 64%, et les sans-diplôme avec 32,6%. Les universités jouent un rôle important dans de placement des diplômés en entreprise ; elles ne se contentent pas uniquement de leur formation, mais de leur placement dans le monde du travail. À titre d’exemple, un nouveau service a été créé à l’USTHB, à savoir l’Observatoire de l’insertion professionnelle des diplômés de l’USTHB, pour la préparation et l’accompagnement des étudiants au cours de leur formation.

Afin de mieux suivre et de placer les étudiants sortants, l’observatoire créé par décision rectorale a pour mission principale d’assurer le suivi de la période post-diplôme. Un fichier des étudiants sortants est constitué à cet effet qui prend en charge toute étude et enquête sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’USTHB, et la participation à toute action concernant leur intégration professionnelle.

Rattaché au vice-rectorat chargé de la formation supérieure de graduation et de la formation continue, l’Observatoire a pour principales missions d’enquêter sur les diplômés sortants et de doter l’université d’une banque de données performante et des supports documentaires en temps quasi réel. Il est, par ailleurs, chargé de concevoir les axes d’une politique de communication avec le monde de l’entreprise.

Le marché de plus en plus exigeant d’une ressource humaine qualifiée

L’observatoire est placé sous l’autorité du vice-recteur chargé de la formation supérieure de graduation, de la formation continue et des diplômes. Il est dirigé par un responsable de l’observatoire nommé par le recteur de l’USTHB, et est constitué d’un comité de coordination de l’observatoire composé de représentants des facultés (cellules de stages) et de personnes désignées par le recteur de l’université.

La composition du comité de coordination de l’observatoire fait l’objet d’une décision rectorale, et grâce à l’observatoire de l’université qui existe depuis 2010, on peut suivre désormais la traçabilité des diplômés.

L’université des sciences et technologies Houari-Boumediene a formé 65.000 diplômés répartis dans différents secteurs en Algérie et à l’étranger. L’observatoire a également d’autres objectifs, comme la réhabilitation des stages en entreprises, notamment grâce au nouveau système instauré par cette intitution.

Notons aussi, à cet égard, que l’observatoire permet aux diplômés du système LMD de trouver rapidement un travail, plusieurs entreprises qui sont partenaires recrutant leurs diplômés à la sortie de chaque promotion.

Pour le plan quinquennal 2015/2019, l’USTHB compte lancer une nouvelle génération de licences et de masters, en particulier une génération de masters en engineering et en sciences.

Dans ce sillage, les responsables de l’université annoncent la mise sur rails de masters avec les partenaires de l’USTHB en mathématiques financières avec les banques et les assurances, en énergie renouvelable avec Sonelgaz, en physique médicale avec les centres hospitalo-universitaires (CHU). Il est également question d’élaborer des formations en criminalistique en collaboration avec les services de sécurité, et la sécurité des systèmes informatiques avec Alnaft, en 2015.

Une quarantaine d’entreprises ont signé des accords avec l’USTHB, ce qui a permis de mettre en place, un club des amis de l’USTHB comme interface entre l’université et son environnement économique. L’OIB-USTHB propose également des stages pour les étudiants au sein des entreprises durant les vacances d’été, avec la possibilité de proposer des thèmes de projets de fin d’études, «Les olympiades universitaires écotechnologie», sous la forme d’un concours de création de PME en environnement et développement durable, est l’autre réalisation de l’observatoire, lequel travaille en étroite collaboration avec de nombreuses entreprises considérées comme des gisements d’emploi.

Sarah Sofi