La rentrée scolaire a concerné aussi les enfants aux besoins spécifiques. Ils étaient près de 18.846 élèves, dont 320 inscrits en préscolaire, présentant divers handicaps (visuel, sensoriel ou moteur), à rejoindre les bancs des établissements spécialisés dépendant du ministère de la Solidarité nationale et de la Famille.
Cette année, de l’avis même des enseignants, la rentrée scolaire s’est déroulée dans de bonnes conditions, principalement pour les élèves du primaire et du moyen dont les établissements dépendent du ministère de la Solidarité qui assure les moyens didactiques. Le Dr Yacine Mira, président des éducateurs et des enseignants non-voyants, affirme que « les élèves du primaire et du moyen ont entamé l’année scolaire dans de bonnes conditions. Les établissements et les classes spécialisés dépendant du ministère de la Solidarité nationale sont pris en charge de façon correcte et les deux premiers paliers (primaire et moyen) ont bénéficié des manuels scolaires nécessaires puisque 5.749 livres ont été livrés dans les temps. Et, pour la première fois, le livre scolaire est conforme au programme du ministère de l’Education ». Toutefois, le seul bémol lors de cette reprise des cours pour cette frange de la société est le fait que les 2.300 élèves du secondaire restent privés de livres scolaires. D’après M. Mira, « la responsabilité incombe au département de Baba-Ahmed qui refuse toujours d’imprimer les livres scolaires du secondaire, et ce, en dépit de l’existence d’une imprimerie pour la confection de manuels scolaires en braille, d’une capacité de l’ordre de 1 700.000 unités par an. Les instructions du ministre suite à nos doléances n’ont rien donné », atteste-t-il. L’engagement de l’Etat à assurer une instruction aux enfants aux besoins spécifiques au même titre que les valides s’est traduit par la création de centres spécialisés, en l’occurrence 186 à l’échelle nationale, renforcés par 15 nouveaux établissements et 2 annexes. Le budget de fonctionnement alloué pour l’année en cours est de 9,87 milliards de dinars. La ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Souad Bendjaballah, a, lors de son déplacement, dimanche, dans la wilaya de Mostaganem, déclaré qu’« il faut placer l’enseignement spécifique au même titre que l’enseignement dit ordinaire, en le dotant de moyens didactiques nécessaires et en fonction des besoins ». Un engagement qui se reflète par la création de trois centres nationaux de formation spécialisée qui assurent l’encadrement nécessaire au fonctionnement des établissements spécialisés.
Souhila Habib
Nombre d’élèves par type de handicap Mental : 12 951 Visuel : 1 395 Auditif : 4 020 Moteur : 320 Insuffisance respiratoire : 160

S. H.