Le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille va introduire de nouveaux métiers pour le social dans l’enseignement et la formation professionnels. C’est ce qu’a déclaré le directeur de la formation au sein du ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Tahar Boutaghane, lors du séminaire international sur l’évaluation à la prospective dans le cadre des politiques de l’enseignement et de la formation, qui s’est tenu, hier, à Alger.
«Les nouveaux métiers sociaux seront introduits entre janvier et mars 2011», a affirmé le représentant du gouvernement. Tahar Boutaghane a indiqué qu’il compte sur l’expertise internationale qui sera exposée par les différents intervenants, qui sont présents à Alger, afin d’apporter leurs connaissances en la matière, consistant à introduire de nouveaux paramètres de prise en charge des handicapés.
Cela va de l’approche du cas par cas au sein du lieu d’apprentissage jusqu’ à leur insertion socioprofessionnelle. Les éducateurs spécialisés et les assistantes sociales prendront en charge ces handicapés afin de les accompagner dès leur jeune âge.
«Cette prise en charge anticipée de cette catégorie de la société va nous permettre de déceler les handicaps spécifiques jusqu’ici ignorés par l’ancien système qui est caduc dans ce champ d’intervention» a encore estimé ce cadre du ministère de la Formation professionnelle. L’orateur a également indiqué que sur les 2 millions d’handicapés recensés sur le territoire national, environ 25 % sont dignement pris en charge.
Et ce malgré les 300 centres spécialisés éparpillés à travers tout le pays qui engendrent eux-mêmes entre 200 et 300 professionnels de la formation. «Chaque année, nous initions des formations à la carte selon les besoins de chaque wilaya» a-t-il ajouté. Selon l’intervenant, le temps de former pour former est révolu. Dans cette optique, et comme l’ont signalé plusieurs intervenants à ce séminaire. «La qualité de la formation doit primer à tous les niveaux», ont-ils souligné.
Ces deux journées d’études ont pour objectif d’éclaircir les nouveaux paramètres qui vont établir les nouveaux systèmes de l’enseignement et de la formation. Sur ce point, l’orateur a précisé que les psychologues et les orthophonistes bénéficieront d’une formation complémentaire, technique et spécifique adaptée aux handicapés.
Vu que la prise en charge des handicapés est en train d’évoluer, il s’avère urgent de s’adapter aux normes internationales. «Nous irons vers des prises en charge d’ordre sociétal, ouvertes sur l’environnement et sur la famille» a-t-il considéré. Il est également question durant ces deux journées, de coordonner la recherche scientifique.
«On ne peut pas avancer ou évaluer pour faire de la prospective sans recherche scientifique» a martelé le même responsable. À cet égard, il a cité le problème de l’autisme qui est mal connu en Algérie et par conséquent mal pris en charge. Selon lui, d’autres champs d’application doivent être impliqués afin de mieux les prendre en charge, en axant sur la qualité.
Cette évaluation de la prise en charge des handicapés dans toutes leurs catégories s’inscrit dans le cadre de la modernisation avec les moyens didactiques nouveaux comme l’informatique et les multimédias, tout en se concertant avec les autres ministères comme ceux de la Jeunesse et des Sports et de l’Enseignement supérieur afin de mieux aborder le problème des handicapés, en élaborant une vision globale et cohérente.
