La réforme scolaire, qui a mis l’accent sur l’apprentissage des langues étrangères, a donné lieu à un regain d’intérêt bien visible pour la langue anglaise. Ceci n’a pas échappé à l’ambassade de Grande-Bretagne à Alger, qui s’est investie dans un large programme de développement de l’enseignement de cette langue, notamment dans les cycles moyen et secondaire. L’ambassade s’est ainsi engagée à améliorer la qualité des manuels scolaires après élaboration d’un programme destiné aux enseignants des différents cycles.
L’apprentissage de l’anglais constitue une ouverture vers l’autre et un échange aux dimensions multiples dans ce contexte de globalisation. Et les Algériens l’ont bien compris, d’où ce désir d’éveil à la diversité qui n’a pas échappé à certaines ambassades.
Un regain d’intérêt qui vient nous rappeler que le conflit entre la langue française et la langue anglaise est plus que jamais d’actualité, notamment avec la réforme scolaire, qui donne une importance particulière aux langues étrangères. Si le français continue d’occuper, aujourd’hui, une place privilégiée dans l’enseignement supérieur, certaines administrations, ainsi que dans le secteur industriel, l’expansion de l’anglais pourrait bien lui faire de l’ombre dans un futur proche. L’intérêt exprimé par une grande partie des étudiants universitaires pour l’apprentissage de la langue de Shakespeare est un signal très fort qui n’est pas passé inaperçu au British Council.
L’institution s’est engagée depuis quelque temps avec le ministère de l’Education nationale pour le développement de l’enseignement de l’anglais, notamment dans les cycles moyen et secondaire. Martin Daltry, directeur du British Council, a indiqué que le British Council est en train de développer sa collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur pour améliorer l’enseignement de la langue dans les universités algériennes, en introduisant des outils modernes, notamment l’enseignement «on line» et l’outil numérique. Notons qu’un mémorandum d’entente a été signé l’année dernière entre le ministère de l’Education nationale et le British Council, pour l’enseignement de l’anglais. C’est dans cette logique, que le British Council a élaboré son programme à destination des enseignants des différents cycles, l’un des objectifs étant également l’amélioration de la qualité des manuels scolaires. L’anglais semble inévitablement étendre son influence sur une large frange de la société à la faveur de ces énormes efforts déployés pour développer et améliorer les conditions d’apprentissage et d’enseignement de cette langue. L’ambassade britannique ne s’arrête pas là.
Elle vient d’ouvrir une école privée d’enseignement de l’anglais avec la franchise de l’organisme britannique «Shane English School». L’école dispose de 40 places pédagogiques et propose une formation à des adultes et à des enfants de 3 à 12 ans. Lors de l’ouverture, hier, à Oran de la 2e conférence internationale de l’enseignement de l’anglais, Andrew Nobles, ambassadeur de Grande-Bretagne à Alger a qualifié cette rencontre, d’événement majeur pour le British Council et pour tous les enseignants et étudiants algériens venus des quatre coins du pays. Notons que quelque 1 000 participants et 40 spécialistes assistent à cette conférence internationale de deux jours.
Assia Boucetta