Pas très loin des polémiques lancées autours de la suppression du Français, le renforcement de l’apprentissage de l’anglais refait surface. Le secteur de l’Éducation se trouve donc, une fois encore, au cœur des attentes, et face au défi de répondre à la nécessite de réformer l’école.
C’est en réponse à une députée, en l’occurrence Khaloua Tlibi, concernant l’enseignement de la langue anglaise dès le cycle primaire, que le ministre de l’Éducation, Abdelhakim Belabed s’est montré pleinement d’accord avec cette démarche, sauf qu’il a souligné qu’elle nécessite que les conditions nécessaires à sa réussite soient réunies.
Les conditions de Belabed
Du point de vue de Belabed, la tutelle est loin d’être contre l’enseignement de l’anglais au primaire, une démarche qui peut voir le jour au moyen ou long terme, affirme-t-il, si toutefois une feuille de route efficace est mise en place. La réussite d’un tel projet, estime le ministre, dépend de la capacité de repenser le programme scolaire de cette langue.
Le ministre de l’Éducation indique que pour que l’on puisse enseigner l’anglais dès le primaire, il faudra revoir les exigences qui la concerne au niveau du cycle secondaire (lycée), et ce, afin que le programme de cette langue au primaire y soit rattaché et ainsi adapté aux attentes des universités en termes de bagage linguistique.
Belabed a également souligné, l’importance des « moyens didactiques ». Il a assuré que la réussite d’un projet aussi important dépend de la disponibilité des livres, de CD, mais surtout d’enseignants bien formés. Que les élèves puissent jouir de la maitrise de deux langues étrangères est une des indications de la loi sur l’enseignement, rappelle le ministre.
Il est à rappeler que l’anglais est enseigné en Algérie à partir de la première année du cycle moyen. Toutefois, selon Belabed, apprendre dès la petite enfance deux langues étrangères ouvre devant les élèves plusieurs portes vers de nouvelles connaissances et différentes cultures.
